Cantine scolaire à 1 € dans les lycées : la CRC formule 5 recommandations à la Région; Huguette Bello « ne comprend pas… » (Vidéo)

3 min de lecture
4

Ce rapport de la Chambre régionale des comptes sur la restauration scolaire dans les lycées, plus précisément sur la cantine scolaire à 1 €, dispositif mis en place depuis un an par la Région, était inscrit à l’ordre du jour de la session plénière du conseil régional, jeudi dernier, 30 octobre. Un rapport dans lequel, la CRC formule cinq recommandations à la Région. Interrogée à ce sujet, Huguette Bello, présidente de la Région Réunion, a déclaré : « La cahmbre a déjà répondu aux observations de la CRC… Je ne comprends pas ce qui pousse la Chambre régionale des comptes à faire un rapport sur le fait que ayons mis la cantine à 1 € dans les lycées. Il faut croire que ça dérange certains »; Ecoutez Huguette Bello, elle est au micro d’Yves Mont-Rouge. La première partie de la vidéo était consacrée aux Orientations budgétaires 2026, qui figurait également à l’ordre du jour de la session plénière :

Alors que l’État est responsable du pilotage pédagogique des lycées et de la gestion des enseignants, la gestion matérielle des lycées et celle des personnels techniques assurant leur fonctionnement est une compétence de la Région. À ce titre, elle est chargée de l’organisation de la restauration scolaire, qui est mise en œuvre par les établissements scolaires.

La Région utilise essentiellement comme levier la tarification pour les familles, sa mesure phare étant l’instauration du repas à un euro à compter de la rentrée 2023.

Cette politique, qui n’a fait l’objet ni d’une évaluation préalable ni d’une évaluation à l’issue de sa première année de mise en œuvre, s’est traduite par une augmentation considérable du nombre de demi-pensionnaires, qui est passé de 12 885 en 2021 à 20 545 à la rentrée 2024. L’augmentation globale du nombre de repas effectivement consommés qui en a résulté est estimée à 43 % entre 2021 et 2024.

En 2024, la politique du repas à un euro a coûté 5,9 M€ à la Région. Elle a été partiellement compensée par la revalorisation importante de la prestation d’aide à la restauration scolaire (PARS), versée dorénavant directement à la Région par la caisse d’allocations familiales de La Réunion et non plus aux établissements

Le pilotage de la restauration scolaire par la Région est lacunaire. En matière d’hygiène et de sécurité dans les cuisines, la maîtrise des risques de deux tiers des établissements ayant fait l’objet d’un contrôle est jugée insuffisante. La Région n’a pas connaissance précisément des effectifs affectés en cuisines. Elle se dit confrontée à un vieillissement de ses agents, et l’absentéisme pour raisons médicales est important. La hiérarchie partagée avec l’éducation nationale contribue aux difficultés de gestion.

Alors que de nouveaux objectifs législatifs sont entrés en vigueur depuis 2021 en matière de transition alimentaire, le rôle joué par la région est resté limité. Ces objectifs ambitieux fixés en matière de produits bio et durables ne sont pas atteints notamment en raison du coût des denrées et de difficultés d’approvisionnement. Les niveaux de gaspillage alimentaires sont supérieurs de 50 % à ceux enregistrés en moyenne au niveau national.

La Chambre régionale des comptes (CRC) formule cinq recommandations à l’attention de la Région Réunion concernant la restauration scolaire dans les lycées publics.

1 – Elle invite d’abord la collectivité à définir dans ses conventions-cadres les modalités d’organisation de son autorité fonctionnelle envers les secrétaires généraux des lycées publics

2 – Elle lui recommande ensuite d’établir chaque année un bilan de sa politique tarifaire, notamment celle du repas à un euro, pour en mesurer les effets sur la fréquentation, les coûts et le gaspillage alimentaire.

3 – La Chambre préconise également la mise en place d’un suivi précis de l’affectation des agents territoriaux, indispensable à une gestion plus rigoureuse de la masse salariale et à l’adéquation des effectifs aux besoins réels.

4 – Elle lui rappelle par ailleurs l’obligation de se conformer à la durée légale annuelle du travail de 1 607 heures avant la fin de l’année 2026.

5 – Enfin, elle l’invite à individualiser, dès le budget 2026, les dépenses d’investissement et de fonctionnement liées à la restauration scolaire conformément à l’instruction comptable M57.

En savoir + : cliquez-ici

 

4 Commentaires

  1. Mr THOMAS, MM BELLO L’A JAMAIS ETAIT AUX SERVICES DE LA POPULATION DE LA REUNNIONS MAIS A SON PROPRES SERVICES ET SURTOUT AUX SERVICES DE SES CAMARADES ET DE SA FAMILLE!!!!OU VOIS MACROS LA TOUOURS EXISTER MAIS BAND NA (MACROS) I CHANGE TOUS LES 5 ANS EN FONCTION QUI SA I RENTRE AUX CONSEIL REGIONNAL???

  2. La CRC devrait plut$ot faire des rapports sur la gestion de la SPL Estival, sur la gestion de la commune de Sainte-Suzanne, sur la gestion de Didier Robert à l’époque. Ces instance politisées à outrance mettent le bordel et ne contribue en rien au bonheur de la population. La cantine à 1 euro est une grande victoire pour les familles réunionnaises notamment dans des communes de grande pauvreté (Saint-Benoit pù la pauvreté explose, Saint-Louis, certains quartiers de Saint-Denis etc etc.) Donc merci et bravo pour cette politique – enfin.- au service de la population.

  3. La Chambre préconise également la mise en place d’un suivi précis de l’affectation des agents territoriaux, indispensable à une gestion plus rigoureuse de la masse salariale et à l’adéquation des effectifs aux besoins réels.
    Combien de famille des élus embauchée dans les lycées La sitouze y connait parce qu’il faut passe par elle pour avoir des contrats

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Article précédent

« Craz Pédal » le 9 novembre à Bras-Panon : une journée vélo avec 3 professionnels du cyclisme !

Article suivant

Saint-Louis : Suzanne, 65 ans, amputée, oubliée et un escalier pour prison

Free Dom