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Ravines en alerte : “l’État sommé de sortir de son lit” (Vidéos)

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Alors que l’île panse encore les plaies laissées par Garance, l’urgence de renforcer la protection des populations face aux risques liés aux ravines s’impose comme une priorité absolue. Ce soir, autour du préfet, les maires, élus, représentants de la DEAL et autres parties prenantes ont dressé un constat clair : l’État ne peut plus se réfugier derrière une lecture minimaliste de ses responsabilités. L’heure n’est plus à l’attentisme, mais à la mobilisation concrète.

 Constats et revendications : « un État encore trop frileux »

Emmanuel Séraphin a fermement dénoncé l’approche jugée trop restrictive de l’État quant à ses obligations dans les lits de ravines, rappelant que « quand en plein cyclone, on ouvre un parapluie, ça ne tient pas ». 

Face à la faiblesse des moyens engagés, seulement 600 000 € injectés après Garance, il a martelé qu’il faut des « dizaines de millions » pour répondre à l’ampleur des besoins, alors que la saison cyclonique se profile. L’absence d’annonce concrète de financements reste un point d’inquiétude majeur.

 

Reconnaissance tardive mais cruciale de l’État

Pour la maire Ericka Bareigts, la réunion marque tout de même une avancée symbolique : l’État, longtemps silencieux, admet désormais sa part de responsabilité. Les visites ministérielles dans les ravines de Butor et Patate à Durand ont enfin abouti à une prise de conscience. Le plan VALS, avec ses 200 millions promis, reste encore à concrétiser, mais l’écoute des autorités locales et la volonté affichée du préfet de continuer à plaider en faveur de ces fonds constituent une base encourageante.

La voix de Sainte-Marie : « recentrer sur l’urgence absolue »

Le maire de Sainte-Marie, Richard Nirlo, a rappelé avec force que cette réunion s’inscrit dans le prolongement des engagements pris lors de la venue du ministre des Outre-mer. Il a salué la décision du préfet de réunir tous les acteurs pour poser les bases d’un travail structuré, avec notamment la création d’un comité de suivi Post-Garance. Face à la multiplication des événements extrêmes, et à l’alerte tirée par le cyclone, il a insisté sur la nécessité absolue de répondre d’abord aux situations d’urgence, comme celle de la rivière des Pluies :

« La première chose qu’il faut régler, c’est protéger la population. Le reste viendra après. » Chaque acteur, à son niveau de compétence, État, intercommunalités, est invité à s’engager pleinement avant la prochaine saison cyclonique.

 

Le consensus est clair : les travaux doivent commencer sans tarder, même si tout ne sera pas prêt avant la prochaine saison à risques. L’extraction de 130 000 m³ de roches à Patate à Durand incarne cette volonté d’agir. Un plan d’action intercommunal, appuyé par le préfet, devrait permettre de coordonner les moyens sur l’ensemble du territoire.

2 Commentaires

  1. Des travaux sont actuellement en cours sur la Ravine Baptiste Lentreprise enleve de tres nombreux dechets qui n ont jamais deranges la brigade de l environnement (pneus, carcasses de voitures ,bidons d huile ,batteries et j en passe Aucune action des autoritées Pensez vous qu apres les travaux le macottage ne reprendra pas ???Regardez les alentours ……..

  2. Mr SERAPHIN chemin summer 3 toutes les ravines ont été soit disant nettotées par une équipe qui ont fait de la coupe et remonte de tres nombreux dechets Pourquoi n ont ils pas été évacués au lieuu de rester dans la ravine Résultat lors du cyclone tout a bloqué puis descendu vers l étang

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