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Ravine Saint-Gilles : le pont réouvert, cinq mois après le cyclone Garance (Vidéos-Photos)

3 min de lecture

Ce jeudi 31 juillet 2025, élus, techniciens et habitants étaient réunis à Saint-Gilles pour une conférence de presse marquant la réouverture du pont de la ravine Saint-Gilles, emporté par le cyclone Garance. Un chantier mené tambour battant en cinq mois, pour un axe crucial du quotidien rétabli.

Vidéos – Photos Raphaël Gauvin

Un pont stratégique, un territoire reconnecté

Depuis les hauteurs jusqu’au littoral, Saint-Gilles a été durement touchée. Pour le maire de Saint-Paul, Emmanuel Séraphin, l’émotion reste vive :


« Ce pont était attendu, par les commerçants, les professionnels du tourisme, les familles, les travailleurs… même ceux qui bossent la nuit ici dans ce bassin de vie. »

Il rappelle que l’infrastructure ne pouvait attendre. Cinq mois de travaux auront suffi à redonner à la zone balnéaire un accès fluide, sécurisé, et vital pour la vie locale comme pour l’économie.

Le chantier a aussi permis de mesurer l’ampleur de la catastrophe. « On a retrouvé des troncs d’arbres du Maïdo jusque dans la ravine…  » souligne-t-il, en insistant sur la richesse aquatique du secteur, et la mobilisation de la fédération de pêche.

Garance, souvenir douloureux

La présidente de région Huguette Bello, également présente, n’a pas mâché ses mots sur l’ampleur des dégâts laissés par le cyclone :


« Mille maisons envolées à Saint-Benoît. Des larmes, du chagrin… mais aussi une solidarité immense. »

Elle rappelle que la Région a débloqué une enveloppe de 100 millions d’euros, mobilisé 700 emplois verts, et mis en place des soutiens pour les entreprises sinistrées. Les efforts de l’État ont également été salués.

Mais au-delà de l’urgence, elle insiste : « Il faut construire durable. Le pont a une durée de vie de 5 à 7 ans. Un ouvrage définitif sera bâti dans les prochaines années. »

Un chantier express… mais pas improvisé

Du côté technique, l’enjeu était double : permettre la circulation, mais aussi prévenir les futurs risques hydrauliques.


« Ce nouveau pont est plus large. Il permet d’absorber un volume d’eau bien plus important que l’ancien. »

Le maire évoque aussi un autre projet à venir, celui d’un pont définitif d’ici cinq ans. Mais déjà, l’impact se fait sentir : les commerçants respirent, les touristes retrouvent leurs habitudes. Plus de 850 000 visiteurs fréquentent la zone balnéaire chaque année, selon les derniers chiffres.

Résilience, mémoire et avenir

En conclusion, Bello rend hommage aux habitants de Saint-Gilles :


« J’étais venue voir les riverains, les pieds dans la boue, dans le fumier. Aujourd’hui, c’est magnifique. Cette route est réglementée… mais elle est surtout très attendue. »

Elle conclut sur une note poétique en évoquant la ravine Saint-Gilles, « chantée par Leconte de Lisle », et insiste sur la nécessité de continuer à anticiper les catastrophes climatiques. Le programme PAPI, doté de 25 millions d’euros, permettra ainsi de sécuriser 1 600 habitations, préserver le lagon et renforcer les digues de l’Ouest.

Une étape parmi d’autres

Ce pont n’est qu’un maillon d’un ensemble : requalification du PRU de Saint-Gilles, pont de la ravine Carrosse, travaux dans les hauts… La reconstruction avance, méthodiquement. Et si Garance a tout emporté sur son passage, elle a aussi soudé élus, institutions, et habitants autour d’un même mot : résilience.

 

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