C’est une image aussi insolente que symbolique. Sur le parvis du siège régional de Canal+ à Sainte-Clotilde, un homme tient fièrement dans sa main un boîtier IPTV dernier cri, le TV98 5G Wifi 4K, affiché à la vente pour 180 euros sur son Market Place Facebook. Il ne s’agit pas là d’un simple produit high-tech, mais d’un outil de contournement assumé de la légalité : le boîtier est livré, selon son vendeur, avec une application préinstallée permettant de regarder illégalement des milliers de chaînes du monde entier, des films, des séries, dont celles du groupe Canal+.
La photo, prise délibérément avec le logo emblématique de Canal+ en arrière-plan, se veut une provocation claire, un pied de nez à l’opérateur historique. Le message est sans ambiguïté : pourquoi payer un abonnement mensuel lorsque l’on peut accéder à toute l’offre télévisuelle — cinéma, sport, séries et plus encore — pour un paiement unique et dérisoire ?
Le TV98 5G, mis en avant dans cette action, est équipé d’une puce Allwinner H313, supporte la 4K à 60 FPS, dispose d’un double Wi-Fi 2,4G/5G et fonctionne sous Android 12.1. Ce n’est pas tant sa fiche technique qui interpelle que son contenu logiciel. Une fois branché, le boîtier donne accès, via des applications tierces, à des centaines de bouquets piratés, des chaînes premium françaises aux plateformes internationales.
Si ce geste peut faire sourire certains ou scandaliser d’autres, il remet en lumière un phénomène en pleine expansion : la popularisation de l’IPTV pirate. Selon les estimations des professionnels de l’audiovisuel, plusieurs millions de foyers français utiliseraient déjà ce type de service parallèle. Pour les fournisseurs officiels comme Canal+, la perte économique est considérable, d’autant plus que les infrastructures sont toujours à leur charge, sans la contrepartie des abonnements.
Mais au-delà des pertes financières, cette banalisation de la fraude télévisuelle soulève un malaise : celui d’un public qui ne croit plus au modèle économique actuel des grandes chaînes, et qui préfère se tourner vers des solutions illégales mais économiquement plus “accessibles”.
Après la publication de cet article, le groupe Canal+ a tenu à réagir, voici son droit de réponse que nous avons reçu le 15/10/2025
GROUPE CANAL+ investit massivement dans la création audiovisuelle et cinématographique, et
rappelle que le piratage nuit au financement de la création, en portant atteinte à la rémunération
des auteurs, artistes, producteurs et diffuseurs. GROUPE CANAL + agit activement, en lien avec les
autorités, pour lutter contre le piratage de ses chaînes et contenus.
GROUPE CANAL+ tient à rappeler que la revente de boîtiers IPTV permettant l’accès, non
autorisé, à des contenus audiovisuels réservés à un public d’abonnés constitue une infraction pénale
sanctionnée notamment par les articles suivants :
- La diffusion non autorisée de programmes réprimée par l’article L.3354 du Code de
propriété intellectuelle (CPI), et passible d’une peine de trois ans d’emprisonnement et 300
000 euros d’amende - Le contournement de mesures techniques destinées à empêcher ou à limiter les utilisations
non autorisées par les titulaires d’un droit d’auteur ou d’un droit voisin du droit d’auteur,
réprimé par l’article L.335-3-l du CPI, et passible d’une peine de six mois d’emprisonnement
et de 30 000 euros d’amende ; - La vente, installation promotion ou organisation d’accès frauduleux à des chaînes réservées
à un public d’abonnés, réprimés par les articles 79-l à 79-3 de la loi n°86-1067 du 30
septembre 1986, et passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement
et 30 000 euros d’amende.
- Les utilisateurs de services IPTV illégaux s’exposent également à des sanctions pénales :
- L’acquisition ou la détention d’un équipement concu, en tout ou partie pour capter
frauduleusement des programmes télédiffusés réservés à un public d’abonnés, infraction
réprimée par l’article 79.4 de la loi du 30 septembre 1986 et passible d’une peine de 7
500 euros d’amende - Le recel de contrefaçon prévu par l’article 321-l du Code pénal, et passible d’une peine de
cinq ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende.
GROUPE CANAL + invite, en conséquence, le public à privilégier les offres légales d’abonnement,
seules garantes d’un accès sécurisé, de qualité et respectueux des droits des créateurs.
- L’acquisition ou la détention d’un équipement concu, en tout ou partie pour capter





Ils cons il y en a partout. Pourquoi faire cette photo. Maintenant les autorités vont mettre leur nez la dedans et tout ou tard. Ils trouveront un parade pour bloquer. Ça marchait bien en souterrain.
Bravo bande d’imbéciles.
« pour vivre heureux, vivons cachés »
Apparemment certains n’ont jamais entendu parler de cette adage
rakutenTV, motlotovTV, FranceTV, « Viva », « UniversCiné »…
il y a plein de « bouquet » de chaine gratuite, pourquoi s’emmerder à payer Canal+ ou bien un boitier de « je ne sais quoi » à près de 200 balles?
Vraiment, je ne comprends pas…
Canal + est le seul bouquet avec engagement de 24 mois et si on a raté de résilier in prolonge pour 1 an de + , tnt réunion 8 chaîne télé kreol disparu par la région contre 27 chaîne en métropole, TF1 sur TNT réunion Canal + avait interdit l’accès
Faut-il rappeler la pauvreté des chaînes de la TNT à la Réunion par rapport à la métropole.
TF1 et M6 gratuits en France mais payant via Canal+ (avec M6 une journée de décalage) et pas que
Antenne Réunion est aussi responsable pour rester la 1er chaine TV 974
Le double coût abonnement FAI internet et abonnement décodeur/antenne satellite
Kréol lé baisé mêm