Prévention du suicide : des solutions existent, osons en parler

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Chaque année à La Réunion près de 90 personnes meurent par suicide et près de 1 300 tentent de mettre fin à leurs jours. Les jeunes et les personnes âgées sont particulièrement touchés.

À l’occasion de la Journée internationale de prévention du suicide le 10 septembre et en lien avec la Grande cause nationale Santé mentale 2025, l’ARS rappelle les dispositifs déployés à La Réunion pour accompagner les personnes à risque suicidaire et les professionnels qui leur viennent en aide.

Le suicide à La Réunion

Bien que le taux de suicide soit en baisse tendancielle depuis 20 ans, la France présente l’un des taux de suicide les plus élevés d’Europe.

À La Réunion, le taux de mortalité par suicide demeure inférieur à la métropole. Le suicide touche principalement :

  • Les personnes âgées de plus de 75 ans qui souffrent d’une perte d’autonomie et d’un sentiment de solitude lié à la perte progressive de leurs proches.

  • Les adolescents (le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes réunionnais).

    • 47 % des jeunes réunionnais présentent des signes de dépression modérée à sévère.

    • 30 % des lycéennes déclarent avoir eu des pensées suicidaires dans les 12 derniers mois.

    • Plus de 20 % des lycéennes ont déjà fait une tentative de suicide.

Des outils d’aide à disposition de tous

  • Le 3114 : le numéro national de prévention du suicide
    Disponible 24h/24 et 7j/7, ce service gratuit met en relation les personnes en détresse, leurs proches et les professionnels avec des soignants formés (infirmiers, psychologues et psychiatres). Depuis 2022, le Centre Régional de Prévention du Suicide de l’EPSMR gère localement les appels provenant de La Réunion.

  • Des actions de sensibilisation en collèges et lycées pour informer les jeunes de la nécessité de parler de leur mal-être, en lien avec des associations et lignes d’écoute dédiées :

    • Association Prévention Suicide

    • Association SOS Solitude

    • Kozé Jeunes : 0 801 901 974 (numéro non surtaxé), appels possibles les après-midis du lundi au vendredi de 13h30 à 16h30 et en nocturne le jeudi à 19h.

  • Développement du dispositif Mon soutien psy
    Ce dispositif permet le remboursement de 12 séances d’accompagnement psychologique par an grâce à un réseau de psychologues libéraux conventionnés par l’assurance maladie.

  • VigilanS : maintenir le lien après une tentative de suicide
    Lancé en 2015, ce dispositif consiste en un système de recontact et d’alerte en organisant autour de la personne un réseau de professionnels de santé qui assurent une veille et gardent le contact.

  • Formations en prévention suicide

    • Des professionnels en contact avec des jeunes ont été formés aux premiers secours santé mentale (module jeunes).

    • Deux professionnels sont formés dans chaque établissement scolaire.

    • L’ARS a intégré ces formations dans les contrats locaux de santé avec les communes pour toucher aussi les animateurs socio-culturels, clubs sportifs, etc.

  • Renforcement du temps de présence des psychologues dans les structures

    • 7 postes créés dans les centres médico-psychologiques pour enfants et ados (CMPEA) et maisons des adolescents, réduisant les délais d’attente à 3 à 5 mois.

    • 2 postes financés dans les centres de santé universitaires.

    • Partenariat avec les 4 missions locales pour y intégrer des psychologues.

Santé mentale : Grande cause nationale 2025

  • 1 personne sur 4 souffrira d’un trouble mental dans sa vie.

  • 23 % des Français estiment ne pas prendre soin de leur santé mentale (36 % des femmes, 38 % des 18-24 ans).

  • 70 % des Français ont un stéréotype sur les personnes atteintes de troubles psychiques.

  • 1 salarié sur 4 se dit en mauvaise santé mentale.

La santé mentale, une priorité pour l’ARS Réunion

Inscrite dans le Projet Régional de Santé (PRS) 2023-2033, la stratégie vise à :

  • Lutter contre la stigmatisation et prévenir l’apparition des troubles psychiques.

  • Renforcer les capacités de repérage, d’orientation et de prise en charge précoce.

  • Organiser l’accès aux soins psychiatriques non programmés ou urgents.

  • Compléter l’offre de prise en charge.

  • Favoriser les droits et l’inclusion des personnes atteintes de troubles psychiques.

  • Développer la recherche, l’évaluation et l’épidémiologie en santé mentale.

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