Pollution plastique : les pays de l’océan Indien s’accordent pour une réponse régionale

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La lutte contre la pollution plastique dans l’océan Indien franchit une nouvelle étape. Du 16 au 18 décembre 2025, l’île Maurice a accueilli un atelier régional majeur réunissant les pays signataires de la Convention de Nairobi, avec un objectif clair : bâtir une stratégie régionale commune pour faire face à un fléau environnemental devenu critique.

Aujourd’hui, l’océan Indien est considéré comme le deuxième océan le plus pollué au monde, juste derrière le Pacifique. Plastiques, microplastiques et substances chimiques associées menacent directement les écosystèmes marins, la biodiversité, mais aussi la santé humaine et les activités économiques liées à la mer.

Dix pays mobilisés, un constat partagé

Pendant trois jours, 60 participants – experts, représentants d’États, institutions publiques, organisations internationales, ONG et acteurs privés – ont travaillé ensemble. Les dix pays membres de la Convention de Nairobi étaient représentés : les Comores, la France, le Kenya, Madagascar, Maurice, le Mozambique, les Seychelles, la Somalie, la Tanzanie et l’Afrique du Sud.

Tous partagent le même constat : la pollution plastique dépasse largement les frontières nationales et nécessite une réponse coordonnée à l’échelle régionale.

Des priorités clairement identifiées

Les travaux menés à Maurice ont permis d’identifier plusieurs axes d’action prioritaires. Parmi eux :
– réduire la production et l’utilisation des plastiques les plus problématiques ;
– encourager des alternatives durables et des systèmes de réutilisation ;
– renforcer la prévention de la pollution marine, notamment à la source ;
– améliorer la collecte de données et le suivi scientifique de la pollution ;
– développer les capacités de collecte et de recyclage dans les pays de la région ;
– mettre en place des outils financiers efficaces, comme la responsabilité élargie du producteur ou les systèmes de consigne ;
– intégrer les dimensions sociales, notamment la transition juste et l’égalité femmes-hommes.

Une stratégie régionale en préparation

Les conclusions de cet atelier serviront de base à l’élaboration d’une future stratégie régionale contre la pollution plastique, qui pourrait être présentée lors de la prochaine Conférence des Parties (COP12). Pour la Commission de l’océan Indien, cette étape marque un tournant.

La directrice de la COI, Gina Bonne, a salué une mobilisation collective inédite et une volonté commune d’agir. De son côté, le secrétaire général de la COI, Edgard Razafindravahy, a souligné la capacité des pays de la région à travailler ensemble pour construire des réponses concrètes à un défi environnemental majeur.

Un enjeu direct pour La Réunion et l’Indianocéanie

Pour La Réunion et l’ensemble des territoires de l’Indianocéanie, ces travaux revêtent une importance particulière. La pollution plastique affecte directement les littoraux, les récifs, la pêche, le tourisme et la qualité de vie des populations. La stratégie en préparation vise donc à passer d’initiatives dispersées à une action collective structurée, adaptée aux réalités de la région.

L’atelier de Maurice confirme ainsi une dynamique régionale renforcée, avec un objectif commun : protéger durablement l’océan Indien et les populations qui en dépendent.

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