Police municipale : « les attentes sociales toujours ignorées », selon l’UNSA

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« C’est un communiqué qui exprime la position de l’Union Régionale UNSA Territoriaux Réunion sur les évolutions récentes touchant la profession, notamment la question de l’appellation d’OPJ, les nouvelles prérogatives et les revendications urgentes en matière de reconnaissance sociale et salariale », explique d’emblée Patrick Jayme, secrétaire Général du syndicat.
« Alors que le 13 mai dernier, le Président de la République annonçait l’élargissement des prérogatives des polices municipales, notamment sous l’autorité des procureurs, la dimension sociale reste, une
fois de plus, complètement absente des débats. Cette annonce, loin d’être une véritable avancée,
traduit surtout un désengagement de l’État et un transfert de responsabilités sans accompagnement.
Le 28 mai, le Sénat a publié 25 propositions pour renforcer le rôle des polices municipales dans la
lutte contre l’insécurité.

Mais aucune de ces mesures ne répond aux attentes sociales et salariales des agents. Pire encore, certains sénateurs affirment que les policiers municipaux seraient « sensiblement mieux payés » que les autres agents territoriaux, une déclaration totalement déconnectée de la réalité et vécue comme un affront par les professionnels du terrain.
Le nouveau régime indemnitaire, mis en place au 1er janvier 2025, n’est qu’un trompe-l’œil : il laisse
aux collectivités la liberté de l’appliquer ou non, sans aucune harmonisation nationale, perpétuant
ainsi les inégalités de traitement et l’absence de reconnaissance attendue.
Les attentes sociales des policiers municipaux sont claires  :
– Un accès facilité entre les catégories (C → B → A), pour permettre à tous les agents
d’évoluer dans leur carrière.
– La réinstauration d’une véritable prime de police, avec un plancher fixé à 25 % pour garantir
une juste reconnaissance du métier.
– L’intégration de cette prime dans le calcul de la retraite, pour une prise en compte réelle de
la pénibilité des missions.
– Le passage en catégorie « super active », ouvrant droit à la retraite dès 52 ans (sous
conditions), à l’instar des autres forces de sécurité.
– L’attribution automatique de la bonification du cinquième (1 an tous les 5 ans), pour
valoriser l’engagement et l’ancienneté.
La reconnaissance de la police municipale ne peut se limiter à une extension des pouvoirs judiciaires.
Les policiers municipaux attendent avant tout une revalorisation sociale et statutaire, à la hauteur de
leur engagement quotidien auprès de la population.
L’UNSA Territoriaux le réaffirme :
– NON au statut d’Officier de Police Judiciaire (OPJ), qui éloignerait la police municipale de
ses missions de proximité.
– OUI à une intégration immédiate de la prime de police dans le calcul de la retraite et de la
bonification du 1/5 ème à tous les policiers municipaux.
L’UNSA Territoriaux reste pleinement mobilisé aux côtés des policiers municipaux, pour défendre leur sécurité, leur reconnaissance et leur dignité. Pour une police municipale forte, respectée et reconnue, il est temps de répondre enfin à leurs attentes sociales ».

(Photo de Une/Photo d’archives)

Yves Mont-Rouge

montrougeyves@gmail.com
Téléphone : 0692 85 39 64

5 Commentaires

  1. Je demande à l’ instance concernée par cette démarche, de faire tout ce qu’ il faut faire, pour sauver nos policiers municipaux se sont des garçons qui travaillent, tous les jours , ils sont confronté à l’ indifférence de notre société. se serait bon que leurs conditions de vie s’ améliorent, surtout au seins de leur foyer. Si on a pas compris cela , cela veut dire que nos policiers municipaux ne méritent pas leurs titres , de Policiers. Merci de m’ avoir entendu Monsieur le PRÉFET de la RÉPUBLIQUE, contant sur votre dévouement, le grand serviteur de la République que vous êtes, dans la possibilité de votre intervention pour nos garçons au service de la République. MERCI

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