La détresse des éleveurs bovins en métropole fait aujourd’hui la une de l’actualité. Plusieurs cheptels sont touchés par la dermatose nodulaire bovine, une maladie virale redoutée, aux conséquences économiques et sanitaires lourdes. Une situation suivie de près par cet auditeur, particulièrement attentif à l’évolution de la crise et aux réponses apportées par les autorités.
À La Réunion, cette actualité résonne de manière particulière. L’île a déjà été confrontée à la dermatose nodulaire bovine au début des années 1990. En 1992, l’épidémie avait été éradiquée en un temps record, un cas d’école encore cité à l’international. À l’époque, sous la présidence de Camille Sudre, la réaction avait été immédiate et massive : abattage des animaux infectés, restrictions strictes de déplacement, et vaste campagne de désinsectisation pour éliminer les insectes vecteurs du virus.
Résultat : en quelques mois seulement, la maladie disparaissait totalement du territoire réunionnais. Un succès sanitaire qui contraste avec les difficultés actuelles rencontrées en métropole et qui pose une question centrale : face à une crise de cette ampleur, la rapidité et la fermeté des décisions ne sont-elles pas la clé pour protéger durablement les éleveurs et leurs cheptels ?


