Dans la nuit du mercredi 21 au jeudi 22 mai 2025, les rues d’Antananarivo ont été le théâtre d’une vive protestation populaire. À Andraharo, à Tanjombato et dans plusieurs autres quartiers de la capitale malgache, des pneus ont été brûlés, embrasant les artères principales dans un geste de ras-le-bol général. Ce n’est pas une fête de quartier improvisée, mais un cri de détresse d’une population excédée par les coupures d’eau et  d’électricité à répétition.

Annoncées officiellement par la société nationale d’eau et d’électricité comme des délestages tournants d’une durée maximale de deux heures, les coupures de courant se sont révélées bien plus longues et imprévisibles. Dans certains secteurs, l’électricité a été coupée pendant plus de 12 heures, sans préavis, paralysant la vie quotidienne et aggravant la situation dans les services essentiels. A cela s’ajoutent les problèmes d’approvisionnement en eau potable, touchant la majorité des quartiers.

Même les centres hospitaliers de la capitale n’ont pas été épargnés par les coupures d’électricité. Des établissements de soins ont dû fonctionner dans des conditions précaires, faute d’alimentation électrique suffisante pour les équipements médicaux. Une situation alarmante, selon certains professionnels de santé, qui dénoncent le manque d’anticipation des autorités.