Yves Mont-Rouge vous en parlait dans cet article il y a quelques jours ( Nadia Roche Lesquelin : « Éric Ferrère joue encore au Monopoly avec le patrimoine avironnais »). La présidente du groupe d’opposition « Ensemble, pour Les Avirons », Nadia Roche Lesquelin, dénonçait alors ce qu’elle qualifiait de « vente précipitée » de deux parcelles stratégiques au cœur de ville.
En réponse à ces accusations, le maire Éric Ferrère a tenu à rétablir sa version des faits dans un communiqué :
« Je souhaite répondre avec fermeté et clarté pour rétablir la vérité face aux propos relayés par cette dissidente municipale des Avirons dans la presse au sujet de la cession des deux parcelles d’une superficie de 740 m² situées au cœur de ville, celles des anciens services techniques, plus communément appelé : « le garage »
Soyons très clairs :
Non, ce n’est pas un jeu de Monopoly.
Non ce n’est pas du bradage du patrimoine communale.
Non, ce n’est pas une opération spéculative, encore moins un passage en force.
C’est un acte politique responsable, cohérent et assumé, inscrit pleinement dans notre projet de territoire, un projet que nous portons avec vous depuis le début du mandat et qui n’a jamais varié dans ses objectifs.
La question a d’ailleurs été abordée de manière officielle et transparente lors du Conseil municipal du 1er décembre 2023, avec l’adoption de la convention-cadre Petite Ville de Demain (PVD). Cette convention, je le rappelle, comporte une fiche action prévoyant la création d’une halle des métiers de bouche sur la parcelle AS1448, avec la CCIR désignée comme maître d’ouvrage.
Ensuite, lors de la présentation du rapport sur les Orientations Budgétaires 2024, le 1er mars, j’ai réaffirmé publiquement notre volonté de concrétiser ce partenariat avec la CCIR, afin de développer un espace d’activité sur le site des anciens services techniques, en engageant les négociations foncières nécessaires.
Madame Roche Lesquelin, vous étiez présente à ces deux moments clés. Vous avez validé sans réserve à ces orientations. Vous avez même activement participé à un séminaire aux côtés des élus et agents pour construire collectivement le projet PVD où figure cette opération.
Il est donc pour le moins étonnant, voire incohérent, de vous entendre aujourd’hui dénoncer ce même projet. Votre passage en dissidence s’accompagne manifestement d’une amnésie politique et d’un discours en rupture totale avec vos prises de position passées, au point de vous faire oublier les engagements que vous avez soutenus sans réserve pendant cinq ans ?
Je vous le rappelle : notre projet de mandature, celui pour lequel les Avironnais nous ont élus, repose sur des principes clairs. Vous y avez pleinement adhéré en rejoignant la liste Avançons. Ce projet vise une mixité fonctionnelle du territoire, s’appuyant sur un levier essentiel : l’intelligence territoriale. Autrement dit, le « faire-faire ».
C’est exactement ce que nous mettons en œuvre en confiant à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Région (CCIR) la réalisation d’un projet économique structurant, en plein cœur de notre ville. La CCIR intervient ici comme un partenaire compétent, mobilisant ses propres moyens, au bénéfice direct des Avironnais.
Il est important de rappeler que la commune ne dispose pas de la compétence économique. En revanche, la CCIR, en tant qu’établissement public de l’État, possède cette compétence. Elle est l’outil adapté pour promouvoir l’attractivité de notre territoire. Sa mission principale est de contribuer au développement économique local, en tenant compte des spécificités de chaque territoire.
Acteur de proximité, la CCI agit comme un véritable catalyseur de dynamisme économique. Elle facilite notamment l’implantation d’entreprises et participe pleinement à la revitalisation de notre centre-ville. Après avoir étudié notre commune, elle a estimé que la restructuration des locaux concernés répondait à un réel besoin exprimé par le tissu économique local.
Notre ambition est claire : faire des Avirons une ville vivante, attractive et équilibrée, où se côtoient logements, services, commerces et emploi. C’est cette mixité fonctionnelle qui fait battre le cœur d’une commune.
Il ne s’agit donc pas de « vendre pour vendre », mais bien de confier à un établissement public la mission de redynamiser notre centre-ville. Et je le réaffirme avec insistance : le bien ne quitte pas le domaine public, puisqu’il est acquis par une chambre consulaire, elle-même établissement public de l’Etat. Ce que nous voulons, c’est faire émerger sur ce site une offre commerciale complémentaire et de qualité au centre-ville, axée sur les métiers de bouche : boucherie, charcuterie, poissonnerie, restaurant… Ces activités valorisent les produits frais locaux, soutiennent l’économie de proximité et renforcent l’attractivité de notre centre-ville. C’est bon pour l’emploi, bon pour les producteurs locaux, bon pour les circuits courts, bon pour les commerçants… et pour les Avironnais.
Nous l’assumons pleinement : mobiliser des partenaires compétents pour développer intelligemment notre territoire, c’est le fondement même de notre action. Gouverner, ce n’est pas tout faire soi-même, c’est s’arranger pour faire-faire.
Vous prétendez que nous sommes en train de dilapider le patrimoine communal. Je vous répondrai simplement que depuis 2020, jamais le patrimoine communal n’a été aussi bien géré, valorisé et étendu. La preuve, lors de notre prise de fonction, le patrimoine foncier était évalué à 7,43 millions d’euros. Il atteint aujourd’hui 13,73 millions. Oui, notre patrimoine foncier a presque doublé, et les finances de la commune sont saines, comme l’a confirmé Mme la trésorière publique lors de notre dernier conseil.
Enfin, qu’on se le dise clairement : si un jour la CCIR devait revendre ce bien, la commune disposera de son droit de préemption. Nous gardons donc toujours la main.
Je conclurai en posant quelques questions simples à celles et ceux qui agitent aujourd’hui les peurs et entretiennent la confusion.
Pourquoi rejeter un projet structurant sans même en discuter le contenu ?
Pourquoi refuser le partenariat avec une institution publique compétente et reconnue comme la CCIR ?
Pourquoi freiner une dynamique positive qui redonne de la vie à notre cœur de ville ?
Auriez-vous la nostalgie de l’immobilisme de l’équipe à laquelle vous apparteniez avant de nous rejoindre ?
Soyons honnêtes : jamais notre commune n’a autant avancé que depuis 2020. Jamais notre commune n’a autant investi (plus de 55 millions d’euros contre 25 sur la mandature précédente) Et nous entendons bien poursuivre sur cette voie, avec détermination et responsabilité.
Notre mission, ce n’est pas de figer le centre-ville dans une image du passé. C’est de le faire vibrer, de créer de l’activité, de renforcer son attractivité. Protéger le cœur de ville, ce n’est pas l’enfermer : c’est lui redonner souffle et énergie.
Et pour y parvenir, nous avons besoin de partenaires solides, compétents et engagés comme la CCIR. Nous restons fidèles à notre cap : attractivité, vitalité, intelligence territoriale.
C’est cela, l’intérêt général. C’est cela, notre responsabilité collective. »


