Opération de contrôle à l’aéroport Roland-Garros : 20 kg de cannabis saisis, quatre personnes arrêtées

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Une opération d’envergure s’est déroulée ce jeudi matin à l’aéroport Roland-Garros, dans le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants. Coordonnée entre la direction territoriale de la police nationale (DTPN), l’administration des douanes et la gendarmerie nationale, elle a mobilisé près d’une centaine d’agents et de militaires.

Les contrôles ont porté sur deux vols Air France en provenance de l’Hexagone. Le premier, arrivé à 5h30, a fait l’objet d’un contrôle intégral : l’ensemble des passagers ainsi que les membres d’équipage ont été vérifiés, soit plus de 500 personnes. Le second avion, arrivé à 6h50, a fait l’objet de contrôles ciblés sur une vingtaine de passagers. L’opération, qui a duré environ deux heures et demie, s’est accompagnée d’une visite complète de l’appareil, conformément aux dispositions du code des transports.

Sur le terrain, près de 30 agents des douanes, 70 policiers de la sécurité publique, de la police judiciaire et du renseignement territorial, ainsi que 15 gendarmes étaient mobilisés. Quatre chiens spécialisés dans la détection des stupéfiants et des espèces dissimulées ont également été déployés. Cette collaboration interservices, qualifiée de particulièrement efficace, a permis d’optimiser les contrôles grâce aux enseignements tirés d’une précédente opération menée en juin dernier.

Le bilan est significatif : quatre personnes ont été interpellées et placées en garde à vue pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs. Les services de l’État ont également procédé à la saisie de 20 kilos de résine de cannabis. Une communication judiciaire ultérieure précisera les suites données à cette procédure.

Un nourrisson pris en charge par les services compétents 

Dans le cadre de ce vaste dispositif de contrôle des passagers, une femme a été interpellée. Elle transportait notamment la résine de cannabis alors qu’elle voyageait avec son nourrisson de trois mois, immédiatement pris en charge par les services compétents. À son arrivée, plusieurs personnes semblaient l’attendre à la sortie, dont l’homme présenté comme le père de l’enfant.

Les autorités soulignent que le dispositif s’est déroulé sans incident, grâce notamment à la coopération et à la patience des passagers concernés. L’opération a également permis de recueillir des renseignements utiles pour les enquêtes en cours et la lutte à long terme contre les filières criminelles.

Cette action s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre le narcotrafic. Si La Réunion n’atteint pas les niveaux de trafic observés en Guyane ou aux Antilles, les autorités locales rappellent que l’île reste confrontée à une réalité préoccupante en matière d’importation de stupéfiants. La coordination entre les services judiciaires et administratifs est désormais présentée comme un levier essentiel pour contrer ces réseaux.

La récente loi visant à renforcer la lutte contre le narcotrafic confère en effet de nouveaux pouvoirs à l’institution judiciaire et au préfet. Ces mesures sont déjà mises en œuvre à La Réunion, avec des fermetures de commerces liés à des trafics, des interdictions de paraître pour certains individus et des expulsions de logements sociaux. L’objectif est clair : perturber les réseaux criminels et réduire durablement leur emprise sur le territoire.

Les autorités affirment que ce type d’opérations sera reconduit, avec une intensité croissante. Leur efficacité repose autant sur le maillage entre services que sur la coopération des passagers, dont la vigilance reste un atout précieux pour déjouer les trafics.

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