Ce jeudi 5 juin 2025, Olivier Faure (en chemise blanche assis à la gauche de la sénatrice Audrey Bélim sur notre photo de Une/Archives) a été réélu Premier secrétaire du Parti socialiste (PS) avec 50,9 % des suffrages exprimés, contre 49,1 % pour son adversaire, Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen.  Ce quatrième mandat consécutif pour Olivier Faure intervient dans un contexte de divisions internes au sein du PS, à moins de deux ans de l’élection présidentielle de 2027.

Le scrutin a été très serré. En effet, le premier tour avait déjà montré un parti divisé, avec Olivier Faure recueillant 42,21 % des voix, Nicolas Mayer-Rossignol 40,38 %, et Boris Vallaud 17,41 %.  Au second tour, le soutien personnel de Vallaud à Faure a probablement contribué à sa courte victoire.

Un scrutin serré en raison notamment des visions stratégiques divergentes. Cette élection a mis en lumière des divergences stratégiques au sein du PS concernant l’union de la gauche en vue de la présidentielle de 2027. Olivier Faure et Boris Vallaud prônent une candidature commune de la gauche non-mélenchoniste, incluant des figures comme Raphaël Glucksmann et François Ruffin. En revanche, Nicolas Mayer-Rossignol défend une candidature issue d’un “grand Parti socialiste” réunissant les socialistes et leurs alliés proches. 

D’aucuns s’accordent à dire aujourd’hui en interne qu’il s’agit d’une victoire en trompe-l’œil. Malgré sa réélection, Olivier Faure se retrouve à la tête d’un parti fracturé. Les résultats serrés du scrutin reflètent les divisions internes et la nécessité de composer avec les différents courants du PS. Certains observateurs estiment que cette victoire est en trompe-l’œil, soulignant la faible participation et l’absence de réelle dynamique lors du congrès. 

Le congrès de Nancy, prévu du 14 au 15 juin, officialisera la réélection d’Olivier Faure.  Ce sera l’occasion pour le PS de tenter de surmonter ses divisions et de définir une stratégie claire en vue des prochaines échéances électorales. La réélection d’Olivier Faure à la tête du Parti socialiste souligne les défis auxquels le parti est confronté pour retrouver son unité et sa place sur l’échiquier politique français. Rappelons qu’à la Réunion, le vote majoritaire s’est fait en faveur d’Olivier Faure.