Le nouveau pouvoir malgache affirme avoir émis un mandat d’arrêt international visant l’homme d’affaires Maminiaina « Mamy » Ravatomanga, installé à Maurice. L’annonce marque une étape symbolique dans la promesse de rupture affichée à Antananarivo : remettre à plat des dossiers emblématiques et envoyer un signal de fermeté face aux soupçons ayant entouré les années précédentes. Au-delà de l’effet politique, la séquence ouvre un chemin procédural précis : un mandat d’arrêt sollicite l’entraide judiciaire entre États et peut être appuyé par une diffusion Interpol afin d’identifier, localiser et, le cas échéant, faire interpeller la personne recherchée en vue d’une éventuelle extradition. Ce mécanisme n’est pas automatique ; il suppose la transmission d’un dossier argumenté, la vérification de la double incrimination et le respect des garanties de procédure dans le pays requérant comme dans le pays requis.
À Maurice, l’attention se porte sur le statut de l’intéressé et sur les leviers disponibles en droit local. Les autorités peuvent, si les conditions sont réunies, recevoir une demande formelle et la soumettre aux juridictions compétentes, qui apprécieront le bien-fondé des faits allégués, la conformité des pièces et l’absence de motifs de refus (caractère politique des infractions, risques de traitement contraire aux droits fondamentaux, etc.). Dans l’intervalle, des mesures de vigilance administrative ou financière peuvent exister, sans préjuger du fond de l’affaire. Pour l’entourage de l’homme d’affaires, la présomption d’innocence demeure entière ; toute restriction plus contraignante nécessite une base juridique claire et un contrôle du juge.
L’enjeu dépasse le seul cas personnel. Côté malgache, il s’agit de montrer que la lutte contre les abus présumés ne s’arrête pas aux frontières et qu’un changement de méthode est en cours. Côté mauricien, la gestion d’un dossier sensible doit conjuguer coopération internationale, sécurité juridique et image de place financière régulée. La suite dépendra de la solidité des éléments transmis, du calendrier judiciaire et des équilibres diplomatiques. Trois scénarios se dessinent : validation judiciaire d’une procédure d’extradition si les critères sont réunis ; rejet partiel ou total en cas d’insuffisance ou d’incompatibilités ; ou poursuite d’enquêtes locales distinctes si des indices propres au territoire mauricien apparaissent. Dans tous les cas, la transparence procédurale et le respect des droits de la défense seront déterminants pour la crédibilité de l’action engagée.



Brâvo! L’accolite ira bientôt dans la prison Maputo à Antanimora et ses biens seront saisis. Il ne manque plus que Rajoelina, même si bon, ce rat de français s’est terré à Dubai où je doute qu’on puisse le traquer.