Ce dimanche matin, 14 décembre, en présence de centaines de personnes, Joé Bédier, maire sortant de Saint-André, a inauguré sa nouvelle permanence électorale – sise dans le local de l’ancienne Pharmacie du Centre, en face de la nouvelle Poste – avec à ses côtés les élus de la majorité municipale ainsi que la présidente de Région et présidente du PLR Huguette Bello; La sénatrice Evelyne Corbière et le député de la 6ème circonscription, Frédéric Maillot.

« Je ne m’attendais pas à voir autant de monde pour une simple conférence de presse, un dimanche matin, à l’occasion de l’inauguration d’une permanence électorale », a souligné d’emblée Joé Bédier, visiblement très satisfait de la présence nombreuse de militants.

Le maire sortant et candidat aux élections municipales de mars 2026 a insisté sur l’enjeu de ce scrutin « qui ne constitue pas un simple rendez-vous démocratique inscrit dans un calendrier électoral, mais il représente un choix déterminant pour l’avenir de Saint-André, et au-delà, pour l’ensemble de la micro-région Est, qui a trop souvent été laissée en marge des grandes dynamiques de développement ».

Selon lui, en 2026, les électrices et électeurs de Saint-André  » auront un choix clair à faire : poursuivre la transformation engagée et bâtir un Saint-André plus fort, plus équilibré et plus juste, ou revenir aux méthodes du passé au détriment de l’avenir de nos enfants. Pour ma part, je suis prêt à continuer ce combat, avec vous et pour vous, au service exclusif de Saint-André et de son avenir. Saint-André est la porte d’entrée de la micro-région Est et elle n’est ni un bien familial à la merci d’un clan, ni un objet de convoitise pour des revenants qui ont brillé par leur absence ».

« 150 millions d’euros investis en 5 ans »

Puis il a exposé les grandes lignes de son bilan : « en cinq années, nous avons engagé plus de 150 millions d’euros d’investissements publics, auxquels s’ajoutent des investissements privés majeurs rendus possibles par le retour de la confiance et par la crédibilité retrouvée de la collectivité. Ces investissements ont été réalisés sans augmentation des impôts locaux, sans faire peser un effort supplémentaire sur les habitants de Saint-André. Nous avons su mobiliser des financements alors que les autres ne savaient pas le faire : auprès de l’Europe, de l’État et de la Région Réunion. Ces subventions nous ont permis d’engager des projets et des réhabilitations colossales notamment dans nos écoles. Près de la moitié de nos écoles, soit quinze établissements sur vingt-huit, ont été rénovées ».

Et le candidat Bédier de poursuivre : « nous avons tourné la page des équipements précaires et indignes pour offrir à nos enfants des conditions d’apprentissage à la hauteur des exigences d’aujourd’hui. Nos équipements sportifs ont été modernisés sur l’ensemble du territoire communal, du centre- ville aux quartiers, des bas jusqu’au quartiers des hauts comme Bras des Chevrettes. Nous avons investi dans la culture, dans le lien social, dans la jeunesse comme dans nos aînés, en créant des équipements structurants : Maison des Seniors, Maison des Jeunes, Maison des Services, Pôle Handicap, des centres-sociaux. Un effort historique a également été engagé sur les routes et les voiries, avec plus de 45 millions d’euros investis, là où pendant des décennies, rien n’avait été fait. Tout cela a été réalisé dans un contexte particulièrement difficile : la crise sanitaire de la Covid-19 dès le début du mandat, une sécheresse inédite liée au changement climatique, et des événements cycloniques majeurs, dont Garance, qui a nécessité la mobilisation de plus de dix millions d’euros pour des interventions d’urgence. Et pourtant, malgré ces contraintes, Saint-André a avancé ».

« Un second mandat pour construire le Grand Saint-André »

Joé Bédier estime que le bilan de sa mandature est  » est positif, solide, et même exceptionnel au regard de la situation héritée. Il est solide, car les indicateurs financiers, la capacité d’investissement et la qualité de la gestion en témoignent. Il est assumé, car nous avons également fait le choix courageux de revaloriser le travail de nos agents municipaux, avec un plan de plus de 10 millions d’euros par an, soit 50 millions d’euros à ce jour »

Après un « premier mandat de redressement », Joé Bédier parie à présent sur un deuxième mandat, celui « de l’avenir ». « Le premier mandat a été celui de la remise en état et de la reconquête de l’attractivité, en particulier celle du centre-ville, longtemps laissé à l’abandon. Les travaux engagés sur l’avenue de Bourbon, l’avenue Île-de-France ou encore la rue Victor Hugo en sont l’illustration concrète : des axes majeurs qui n’avaient connu aucun véritable aménagement depuis plusieurs décennies.

Le prochain mandat devra être d’une autre nature. Il devra être plus ambitieux, plus structurant, plus tourné vers l’avenir. Il sera le mandat du développement des quartiers et des projets structurants. Car une ville ne peut se développer durablement si la croissance et l’investissement ne profitent qu’à une partie de son territoire ».

Dans le cadre du second mandat, le maire sortant espère concrétiser un nouveau projet municipal qui s’articule autour de sept pôles appelés à bâtir « le Grand Saint-André, « qui n’est ni un slogan ni une formule creuse. C’est une vision politique globale, cohérente et assumée, qui vise à structurer le développement de la commune autour de sept pôles complémentaires, interconnectés et équilibrés ». Les sept pôles étant : le pôle commercial du centre-ville et de Lefaguyès, avec les projets majeurs portés par Icade et Mercialys; Le pôle artisanal de Ravine-Creuse, dédié au soutien et au développement des entreprises locales; Le pôle éducatif global du Colosse, intégrant le campus universitaire, le lycée des métiers du tourisme et de l’hôtellerie et les organismes de formation; Le pôle touristique du Colosse, avec des équipements structurants comme le Colosse Arena (12 millions d’euros); Le pôle industriel de Bois-Rouge, autour de la future zone d’activités économiques et du nouveau pont; Le pôle touristique, artisanal et culturel de Valliamé, avec les projets IRECI et Little India et le pôle agroalimentaire de Ravine-Creuse, à vocation agricole et industrielle.

L’objectif du candidat à travers son projet de « Grand Saint-André », est de  » corriger un déséquilibre ancien entre zones rurales et urbaines, accompagner une croissance démographique forte par une croissance économique réelle, et faire en sorte que chaque quartier bénéficie des retombées du développement ».

« Un cap clair et assumé : Saint-André 2030… avec zéro nid de poule sur les routes »

Un petit mot du candidat à l’attention de ses adversaires qui se reconnaîtront : « nombreux sont ceux qui, aujourd’hui, revendiquent la paternité des projets que nous avons engagés. C’est pour le moins surprenant lorsque l’on se souvient que, lorsqu’ils étaient en responsabilité, rien n’a été fait, rien n’a avancé, rien n’a été transformé. Pour ma part, je ne conçois pas l’action politique comme un exercice de communication permanente via des vidéos sur les réseaux sociaux. Je la conçois comme un engagement dans l’action, dans la décision, dans la réalisation concrète des projets. Parmi lesquels, celui culturel de la G’Art’. Ecoutez Joé Bédier :

Les projets ne prennent pas vie parce qu’on en parle, mais parce qu’on les porte, qu’on les finance et qu’on les défend, parfois contre de fortes résistances. Le prochain mandat devra ainsi être placé sous le signe : de la création d’emplois pour notre jeunesse, du développement économique de proximité, de la formation, de la transition écologique, et d’une ville qui ne laisse aucun quartier à l’écart.Il ne serait pas juste de prétendre que l’on peut rattraper quarante ans de retard en cinq années. C’est pourquoi j’ai fixé un cap clair et assumé : Saint-André 2030. Dix ans pour transformer durablement la commune, dix ans pour passer de la réparation au développement partagé ». Joé Bédier a promis « qu’il n’y aura plus un seul nid de poule sur les routes de Saint-André d’ici à 2030 ».

Il a ainsi annoncé sa candidature aux élections municipales de mars 2026 « parce que le travail engagé n’est pas terminé. Parce que les fondations sont désormais solides. Et parce que commence aujourd’hui le véritable temps du développement. Le combat qui s’ouvre n’est pas seulement un combat électoral. C’est un combat contre un système fait de blocages, de clientélisme et de calculs personnels. Lorsque certains bloquent les projets, ce ne sont pas des élus qu’ils pénalisent. Ce n’est pas moi qu’ils pénalisent. Ce sont les 60 000 habitants de Saint-André. Ils ont parlé. Nous avons agi. Ils ont promis. Nous avons livré. Ils ont géré pour eux-mêmes. Nous gouvernons pour l’intérêt général ».

« Vendre de l’eau aux pays d’Arabie Saoudite »

Le candidat Bédier ne pouvait pas ne pas évoquer un sujet d’actualité qui, à chaque période de sécheresse, fait parler de sa commune à l’échelle de la Réunion. Il s’agit des coupures d’eau. « Un sujet qui impacte durement notre territoire. Pendant 40 ans, le seul projet qu’ils ont eu a été de vouloir vendre de l’eau aux pays d’Arabie Saoudite alors qu’il fallait investir massivement dans du stockage et dans les réseaux. La politique c’est l’anticipation, et ils n’ont rien anticipé. Après 42 ans de mandature, il y a encore des coupures d’eau. Cette situation, elle nous pénalisent tous et c’est pour cette unique raison que ces personnes ne doivent plus jamais être en responsabilité car à cause d’elles, nous avons accumulé trop de retards structurels. Récemment encore, le Département prévoit de réaliser des forages dans l’Est sauf à Saint-André. Mais pourquoi vouloir toujours pénaliser Saint-André ? Ils nous faut arrêter cette opposition politicienne qui détruit plutôt que de construire ».

Frédéric Maillot (photo ci-dessus) député de la 6ème circonscription a salué « les qualités de Joé Bédier : calme, travailleur, stable, charismatique qui s’inscrit dans la lignée d’Etienne Bob, un résistant de Saint-André », avant d’encourager le candidat à briguer un second mandat « afin de poursuivre le développement déjà commencé, qui a transformé Saint-André ». Pour Frédéric Maillot qui « vadrouille souvent à Saint-André et à Sainte-Suzanne (!) », « Saint-André i peut pas être un gâteau que i partage entre deux garçons à la fin du repas quand la fini mange la légine ». Le parlementaire faisait allusion à la candidature séparée des deux frères Virapoullé : Jean-Marie et Laurent.

La sénatrice Evelyne Corbière (photo ci-dessus) a également pris la parole pour souligner « le bilan positif » de Joé Bédier avant d’appeler les électrices et les électeurs de Saint-André de « sanctionner, le 15 mars, le père, le fils et l’autres fils », en parlant des Virapoullé. Elle a qualifié l’ancien maire de Saint-André de « Virapoullé, le papa de l’amendement pas capab' ».

Huguette Bello : « le RN marche sur l’histoire de nos ancêtres »

Le mot de la fin est revenu à l’invitée d’honneur, à savoir Huguette Bello, patronne de l’Union des forces progressistes, qui arpente actuellement la Réunion pour apporter son soutien aux candidates et candidats des forces progressistes.

Après une analyse de la situation internationale marquée par « la domination du système capitaliste qui maltraite le monde devenu instable, par la vassalisation de l’Europe, le recul du droit international (Génocide de Gaza), l’extension des régimes totalitaires » et nationale « avec la France que lé devenu au flan, avec un porte-monnaie flasque mais qui trouve les moyens pour augmenter le budget des Armées mais pas celui de l’Education nationale », Huguette Bello a fustigé « ces candidats aux municipales en général et à Saint-André en particulier qui sollicitent le soutien du Rassemblement national ». Les oreilles de Laurent Virapoullé ont dû siffler lorsque la présidente de PLR a déclaré : « comment un descendant d’engagé peut-il se vanter du soutien d’un parti naziste. C’est honteux, c’est marcher sur nos ancêtres ! ».

Huguette Bello a ensuite félicité Joé Bédier pour avoir « mené un travail extraordinaire qui a permis à la commune de Saint-André de se métamorphoser » :

Pour répondre à Frédéric Maillot, le maire Joé Bédier a promis d’installer une place « Etienne Bob » à Saint-André dans le cadre de la prochaine mandature. Tout dépendra du verdict populaire, les 15 et 22 mars prochains !