Ce lundi 28 juillet, la contestation contre la loi Duplomb a franchi un nouveau cap. La pétition citoyenne réclamant son abrogation dépasse désormais les deux millions de signatures, un chiffre jamais atteint sur les plateformes officielles de l’Assemblée nationale et du Sénat. En moins de trois semaines, le texte initié par une étudiante a rassemblé une mobilisation hors normes contre la réintroduction encadrée de l’acétamipride, un pesticide controversé interdit en France. À la rentrée parlementaire, la balle sera dans le camp de la Conférence des présidents, seule habilitée à décider d’un débat public à l’Assemblée. En attendant, ce record historique redessine les contours de la participation citoyenne.
Mobilisation record : plus de 1,5 million de signatures contre la loi Duplomb (22 juillet)
En l’espace de quelques jours à peine, une pétition citoyenne initiée par une étudiante a franchi un seuil inédit sur le site officiel de l’Assemblée nationale. En ligne de mire : la très contestée loi Duplomb, qui prévoit, à titre exceptionnel, la réintroduction de l’acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes. Ce produit, interdit en France mais encore autorisé dans l’Union européenne, est accusé d’effets délétères sur les pollinisateurs et l’environnement.
Une pétition contre la loi Duplomb franchit les 1 500 000 signatures : vers un débat inédit à l’Assemblée Nationale ?
La pétition citoyenne demandant l’abrogation de la loi Duplomb a dépassé ce samedi 19 juillet à 16 h le seuil des 1 500 000 signatures, un record inédit sur la plateforme officielle des pétitions de l’Assemblée nationale . Initiée le 10 juillet par Éléonore Pattery, une étudiante de 23 ans en Master QSE, elle dénonce un texte qualifié « d’aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire ».
Cette loi, portée par les sénateurs Laurent Duplomb (LR) et Franck Menonville (UDI), et soutenue par le gouvernement d’Édouard Philippe, vise “à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur”. Elle introduit notamment une réintroduction sous conditions d’acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes interdit depuis 2020.
Mobilisation record et enjeux démocratiques
Le seuil symbolique des 1 500 000 signatures déclenche une obligation potentielle : la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale, réunissant notamment Yaël Braun-Pivet et les leaders des groupes parlementaires, peut décider de lancer un débat public en séance à la rentrée. Si ce cap n’entraîne pas l’abrogation automatique du texte, il constitue un précédent pour la démocratie participative en France.
Ce succès populaire est inédit sur la plateforme : jamais une pétition n’avait atteint un tel niveau, le précédent record étant de 264 000 signatures pour la dissolution de la BRAV-M.
Réactions de l’opposition
Plusieurs responsables politiques de gauche ont salué la mobilisation. La présidente du groupe LFI, Mathilde Panot, sur X, a affirmé que l’Assemblée national « est dans l’obligation d’organiser un débat ». Boris Vallaud (PS) appelle à inscrire la pétition à l’ordre du jour, dénonçant « une mobilisation essentielle contre une loi qui menace notre santé ». Le groupe Écologiste et Social évoque un « raz-de-marée citoyen ».
La loi Duplomb toujours contestée
Adoptée le 8 juillet, la loi Duplomb modifie plusieurs axes : l’usage d’acétamipride, la simplification de projets d’élevage intensif, et l’allègement des contraintes réglementaires pour les agriculteurs. La FNSEA et les Jeunes agriculteurs ont massivement soutenu ces mesures, les présentant comme une réponse à la colère agricole de 2024. À l’inverse, les syndicats écologiques, scientifiques et les partis de gauche dénoncent une loi dangereuse pour l’environnement, la santé et la biodiversité. Une saisine du Conseil constitutionnel est déjà en cours.




En France c’est interdit mais pas ailleurs et ce sont des fruits et légumes qui arrivent de ces pays bourré de ces produits qui envahi les étalages en France et la réunion qu’on mange bravo !
… »soutenue par le gouvernement d’Édouard Philippe »…
Pardon?
Edouard Philippe est au gvt?
Merci au ministre et agriculteur pour mettre en avant le profit. des agriculteurs au détriment de la santé de la population .