Au téléphone, sa voix tremble. Moane Rosello pleure, épuisée. Depuis 22 jours, elle ne s’alimente plus. Depuis 742 jours, elle est séparée de sa fille de cœur, une adolescente indienne qu’elle élève seule depuis l’âge de deux ans et demi. Leur lien, forgé par onze années d’amour et de vie commune, a été brutalement rompu en juillet 2023 pour des raisons administratives. Aujourd’hui, au sein de la Kaz Kabar, lieu de parole et de résistance à La Réunion, Moane ne lutte plus seulement contre la faim : elle se bat pour que leur histoire soit reconnue, pour que l’humanité l’emporte sur les blocages bureaucratiques.
Une mère sans frontières
Moane a rencontré sa fille en Inde en 2013. Depuis, elle l’a élevée seule, assurant soins, scolarité, soutien affectif et stabilité. En juillet 2023, elle quitte temporairement l’Inde pour régulariser son statut d’Overseas Citizen of India (OCI) depuis La Réunion. Ce départ devait durer trois mois. Deux ans plus tard, elle est toujours bloquée sur l’île, sans visa, sans explication officielle, et sans possibilité de retour.
Sa fille, aujourd’hui âgée de 13 ans, a été hospitalisée pour choc post-traumatique complexe. Elle n’a plus de parents biologiques. Moane est sa seule famille.
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Une mobilisation locale
Face à cette situation, Moane a entamé une grève de la faim, qu’elle poursuit depuis 22 jours. Elle reçoit le soutien de nombreuses figures locales :
- Nicole Dambreville
- Ann Oaro
- Nicolas Puhullen (Association Mon P’tit Loup)
- Jessy (Association EPA, CEVIF)
- Suzelle Boucher, première adjointe à la mairie de Saint-Paul
- Perceval Gaillard, figure politique locale
- Isabelle Kichenin, auteure, qui a lancé une pétition sur Avaaz
Le compte Instagram @soutienpourmoane relaie les messages de solidarité et les actions en cours.
Un appel à l’humanité
Moane affirme avec force que l’Inde est le pays où elle s’est reconstruite, où elle a trouvé sécurité, dignité et guérison. C’est là que vit sa fille, c’est là qu’elle a pu devenir mère, femme et adulte. À La Réunion, elle dit vivre dans une insécurité constante, physique, émotionnelle, administrative et dénonce le silence des institutions et des médias locaux face à son combat.
“Je ne demande pas l’impossible. Je demande à rentrer dans le pays qui m’a permis de guérir et d’élever mon enfant.”
Son combat dépasse les frontières : c’est celui d’une mère prête à tout pour retrouver sa fille, mais aussi celui d’une femme réunionnaise qui refuse de se taire face à une violence institutionnelle qu’elle juge insoutenable. Aujourd’hui, elle appelle à l’aide. Elle cherche un soutien concret de la part du gouvernement, des élus locaux, des citoyens, pour que sa voix soit enfin entendue.
Son corps s’affaiblit, sa santé est en péril. Mais ce qui la consume le plus, c’est l’absence de sens que prend la vie sans sa fille. Chaque jour de plus est une blessure. Chaque jour de silence est une injustice. Il est temps d’agir.
Soutenez son combat en signant la pétition.
Dans un courrier officiel adressé au Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, le député Perceval Gaillard appelle à une mobilisation diplomatique pour permettre à Moane Rosello de retrouver sa fille.



Pas trouvé un autre enfant d ici pour adopter il faut aller dans un pays où regne le maître maudit, c est un pays où les viols et violences sont normalisés, un pays de merde