Le brigadier Florian, policier mis en accusation pour le meurtre de Nahel Merzouk le 27 juin 2023 à Nanterre, a repris son activité professionnelle depuis plusieurs mois. Selon les informations de Libération, il a été réintégré le 17 mars dernier par arrêté signé au nom du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, sur demande de la Direction générale de la police nationale. Toutefois, il n’a pas retrouvé son poste initial dans les Hauts-de-Seine ni au sein de la préfecture de police de Paris, mais a été muté au Pays basque, dans le Sud-Ouest, une décision officiellement prise « dans l’intérêt du service » et qui correspond aux souhaits de l’agent, comme l’ont indiqué plusieurs proches au cours de l’enquête de personnalité.

Malgré cette réintégration et mutation, Florian M. conserve ses droits salariaux et bénéficie toujours du paiement de ses frais de justice, estimés à plusieurs milliers d’euros, démontrant le soutien de la police nationale à son égard. En revanche, son contrôle judiciaire reste inchangé : il est interdit de porter une arme et soumis à d’autres restrictions judiciaires en attendant le procès. La mise en accusation devant la cour d’assises pour meurtre, prononcée par les juges, fait toujours l’objet d’un appel de la part de l’intéressé.

Contacté sur la situation administrative de son client, l’avocat Laurent-Franck Liénard n’a pas souhaité commenter en détail cette réintégration ni la mutation de son client. Cette affaire, très médiatisée, continue de susciter de vives réactions, notamment sur la question du maintien ou non dans la police d’un agent faisant l’objet d’une procédure judiciaire pour homicide.