Un nouveau drame s’est produit au large de Mayotte dans la nuit du lundi au mardi 15 juillet. Aux alentours de 4h30 du matin, une embarcation de type kwassa-kwassa, transportant des migrants, a refusé d’obtempérer aux injonctions des forces de l’ordre avant d’entrer en collision avec un intercepteur de la Police nationale, selon un communiqué de la préfecture de Mayotte publié ce même jour.
L’impact a provoqué le chavirement de l’embarcation, précipitant ses passagers dans les eaux de la côte ouest de l’île. Dix-sept personnes ont pu être secourues grâce à l’intervention rapide et coordonnée des forces de police, de gendarmerie, de la gendarmerie maritime et des moyens aériens du CROSS, mobilisés sous l’autorité du préfet. Malgré ces efforts, deux personnes ont perdu la vie dans l’accident. Une enquête a été ouverte par le procureur de la République afin de déterminer les circonstances précises de cette tragédie.
Dans son communiqué, la préfecture de Mayotte rappelle que ce drame met une nouvelle fois en lumière les risques extrêmes liés à l’immigration clandestine et condamne « avec la plus grande fermeté ces agissements ». Le préfet met en garde les candidats à la traversée maritime : « Ce secteur est particulièrement dangereux, y compris lorsque la mer semble calme. » Alors que les réseaux de passeurs continuent d’exploiter la détresse humaine, cette nouvelle tragédie relance le débat sur les conditions d’accueil, de contrôle et de prévention sur le territoire le plus pauvre de France.
