Mauvaise nouvelle, d’après une étude du CNRS, du CNRM et du Cerfacs, il semblerait que la métropole se réchauffe environ 20 % de plus que la moyenne de la planète.

Un changement climatique plus important en métropole ?

Selon cette étude, il semblerait donc que le changement climatique en métropole soit pire que celui initialement prévu. En effet, les températures pourraient augmenter en moyenne de 3,8 degrés en 2100, si on les compare à celles du début du XXe siècle. Ce qui est énorme comparé à ce qui est déjà attendu sur l’ensemble de la Terre, toujours si rien n’est fait, de +2,7 degrés à la fin du siècle.

Et ceci est d’autant plus valable si les émissions de gaz à effet de serre ne baissent pas rapidement et drastiquement car dans le pire des scénarios, il faut savoir que les températures moyennes pourraient grimper de 6,7 degrés, particulièrement dans certaines régions, comme alerte l’étude parue au début du mois d’octobre, dans la revue « Earth Systems Dynamics ».

Des phénomènes extrêmes plus violents

Selon le chercheur en climatologie au CNRS, Julien Boé, cette hausse des températures moyennes signifierait également que la métropole va subir des phénomènes extrêmes (chaleur, sécheresse, inondations…) beaucoup plus forts que ce qu’ils ont pu connaître cet été. Ils seront également beaucoup plus fréquents. En effet, il faut savoir que, comme l’indique le Giec, chaque degré supplémentaire de réchauffement équivaut à une augmentation de 7 % des précipitations (tempêtes et orages).

Julien Boé indique enfin que, malheureusement, nous savons d’ores et déjà que si ce réchauffement atteint de tels records, il aura « des conséquences sur les écosystèmes et la biodiversité. Les habitats deviendront moins favorables à certaines espèces ». Certaines d’entre-elles n’auront ainsi plus le choix que de se déplacer pour survivre… La métropole devra également abandonner certaines cultures, faute d’eau ou bien encore suite à un changement dans les cycles de récolte.