Des tirs à balles réelles se sont produits ce vendredi à Andravohangy et à Behoririka, à Antananarivo, où la Génération Z et plusieurs organisations citoyennes avaient appelé à une mobilisation d’ampleur. Mercredi déjà, un médecin d’Antananarivo affirmait avoir opéré en urgence un manifestant blessé par balle au flanc lors des précédentes mobilisations.
Les forces de l’ordre sont intervenues ce vendredi dès la fin de matinée contre des groupes de manifestants regroupés sur différents sites pour converger vers le centre-ville. Dans le même quartier de Behoririka, un bébé victime de l’utilisation de bombes lacrymogènes est actuellement pris en charge par les médecins bénévoles.
(Vidéo : KoloTV)
Selon plusieurs vidéos partagées sur les réseaux sociaux, des scènes d’une rare intensité se sont multipliées dans la capitale. À Mahamasina, des tirs nourries ont visé la foule, plongeant le quartier dans un climat de panique. Ce fut entre le cas de cette arrestation très musclée de cet homme.
En ce vendredi de mobilisation, les témoignages s’accumulent. Un influenceur présent à Mahamasina décrit une répression d’une brutalité inédite, tandis qu’à Anosy, les tirs continuent à un rythme effréné, confirmant une escalade sécuritaire qui marque un tournant inquiétant dans le mouvement citoyen.
Dans une vidéo diffusée dans la nuit du jeudi à vendredi, l’EMMONAT, a annoncé intervenir avec intensité pour pouvoir maintenir l’ordre public à Antananarivo, dans le cadre de cette manifestation. Le porte-parole de cette instance de sécurité nationale a annoncé que les forces de l’ordre vont agir contre les attroupements non-autorisés.
Rajoelina dénonce l’ingérence étrangère derrière les manifestations
Dans une déclaration retransmise en direct sur les réseaux sociaux, le président malgache Andry Rajoelina a affirmé que les récentes mobilisations ne seraient pas seulement le fruit d’une contestation interne. Selon lui, des organisations, des pays et certaines agences étrangères financeraient des manifestants dans le but de déstabiliser le pouvoir et d’installer un régime tourné vers l’exploitation des ressources minières du pays, à l’image de ce qui se produirait déjà ailleurs en Afrique.
Le chef de l’État a par ailleurs évoqué une guerre numérique visant Madagascar. Il a dénoncé des cyberattaques orchestrées depuis l’étranger, avec l’utilisation de « robots » sur les réseaux sociaux pour amplifier les appels à manifester et influencer l’opinion publique. Ces outils, selon lui, seraient conçus pour manipuler particulièrement la jeunesse, très connectée et active en ligne.
Rajoelina a appelé les citoyens à la vigilance, estimant que des « forces des ténèbres » cherchent à dicter le cours des événements et à semer la confusion. Il exhorte les manifestants à se méfier de ceux qui infiltreraient leurs rangs et rappelle que la stabilité du pays ne doit pas être mise en péril par des influences extérieures.





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