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Madagascar : la diaspora à La Réunion prévient « Si rien ne change, la Génération Z reviendra dans la rue » (Vidéos-Podcasts-Photos)

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À Champ Fleuri, sur le parvis des Droits de l’Homme, la diaspora malgache s’est rassemblée cet après-midi. Notre journaliste Karoline Chérie est sur place. Ce qui se joue ici ne ressemble pas à une simple mobilisation, mais à une prise de position historique : les manifestants ne veulent pas seulement tourner une page, ils veulent écrire la suite.

 

Karoline nous confirme que la chute de l’ancien régime n’est pas célébrée comme une fin, mais comme « un début de reconstruction politique », portée par la Génération Z, décrite comme le moteur de la contestation à Madagascar et dans la diaspora.

 

 

Dès les premières prises de parole, le ton est donné.

« La victoire populaire ne suffit pas si elle n’ouvre pas sur une refondation réelle. »

Il est question de justice, de dignité et d’un pays que la jeunesse refuse désormais de voir gouverné comme « une propriété privée. »

Plusieurs intervenants déroulent alors ce qui est reproché à l’ancien régime. On ne parle pas en slogans, mais en faits précis, avec volonté de mémoire et de documentation.

 

 

On entend les mots « corruption institutionnalisée, trafic de bois précieux, or, pierres, trafic d’êtres humains, blanchiment, douanes verrouillées, téléphérique Poma/Colas à 152 millions d’euros  » présenté ici comme un symbole de collusion internationale au détriment du peuple.

 

 

 

À ce moment, Karoline note une tension particulière dans la foule lorsqu’on évoque la répression. La Génération Z, décrite comme connectée, organisée, imprévisible pour le pouvoir, a été accueillie par des tirs de balles réelles, des blindés, du gaz dans les écoles. L’une des jeunes manifestantes, opérée à La Réunion, est citée comme repère moral.

Karoline rapporte une phrase entendue plusieurs fois :

« Si rien n’est fait dans les deux ans, la Génération Z reviendra dans la rue. »

 

 

Un Malgache ayant manifesté à Paris raconte avoir poussé plus loin : se rendre à Tananarive malgré les recommandations de l’ambassade de France. Il décrit les blindés fonçant sur les manifestants pacifiques, son téléphone arraché par la police, les images effacées de force. Pas de posture héroïque, juste cette phrase :

« On était là. Ils l’ont vu. »

Dans la foule, une revendication revient : tenir une vraie élection présidentielle, pas une transition verrouillée.

Karoline rapporte aussi ce message entendu au micro :

« La France doit arrêter de se mêler des affaires de Madagascar. »

 

Un avertissement plus large est ensuite formulé à l’adresse de Paris. On parle de Centrafrique, Mali, Niger, Burkina, Sénégal. La phrase est sèche :

« S’entêter à soutenir un régime rejeté serait une erreur historique. »

Vient alors une intervention marquante, portée par une ancienne ministre, qui ne parle pas de slogans mais de réécriture constitutionnelle.

 

Elle demande une décentralisation réelle, inscrite dans la Constitution, pour empêcher le chantage politique aux subventions. Elle propose que les chefs traditionnels remplacent le Sénat, en tant que gardiens de l’autorité morale et de l’identité malgache.

 

Elle met aussi en garde contre les réformes précipitées, évoquant l’épisode de la « malgaisation forcée » de l’enseignement dans les années 70.

« On ne doit pas confondre vitesse et précipitation. »

 

 

 

Un intervenant évoque alors la tentation de se tourner vers d’autres puissances — Russie, Rwanda, etc. La réponse est immédiate :

« Nous ne voulons pas changer de tuteur. Nous voulons choisir nos partenaires en toute souveraineté. »

 

La question des Îles Éparses est posée comme un marqueur de souveraineté nationale. On rappelle que l’ONU a reconnu leur appartenance à Madagascar depuis 1979, mais que la France « fait la sourde oreille ». Ici encore, le ton n’est pas celui de la rupture, mais de la fermeté historique.

 

Un dernier axe surgit : la justice internationale. Karoline nous rapporte que plusieurs juristes de la diaspora annoncent des démarches pour que l’ancien président soit poursuivi, notamment en France, au nom du code civil et du code pénal, avec même la question d’un retrait de sa nationalité française en cas de condamnation pour « humiliation de la République ».

 

La fin n’est pas une conclusion, mais un appel. Reconnaître la transition, dit-on, ce n’est pas s’ingérer, c’est refuser de punir un peuple qui choisit sa liberté.

« Sanctionner Madagascar, c’est condamner l’espoir. Le reconnaître, c’est choisir la vie. »

 

 

5 Commentaires

  1. Qu’ils aillent manifester dévant le palais de l’Elysée. Macron a envoyé un transal récupérer Rajoelina sur l’île sainte Marie, destination la Réunion. Une nuit passée à la Préfecture, au chaud et hop dans un avion pour Dubaï. La dictature a de beaux jours devant elle. Depuis Dubaï, il va organiser son retour, sanglant et triomphal, comme l’ancien présiendet, tous fuient devant leurs crimes.

    • Le mot  » dictature  » a toutes les sauces, sans sacoir ce que cela signifie… et ironiquement à vomir son fiel ici sans être inquiété : une dictature de rêve !

      Que vous a-t-on obligé à faire là pour parler de dictature ??? Un p’tit séjour en Corée du Nord vous remettrais les idées en place !

    • Une grande ile qu’un tas pays y convoite. Nana pou zoué dedans. Mada sans malgache. En 1968 zot la décidé de vole de zot propre z’aile. Pas toute la eu la chance de pose pou la photo du siècle. Dan les années 60 les Surf la fait connaître l’ile. A ce moment là un tas té « surf » su le titre « scandale dans la famille » ou « je l’aime ce n’est pas un jeu » m’enfin bref zot n’aurez eu plus d’opportunité à reste sous la coupe française. S’aurait pu être les feuij su Mada un l’époque comme quoi si l’histoire nana pou être écrit y manque pas. N’aurez laisse la Run au réunionnais et Mada pou l’Europe. N’avez assez la place case toussa.

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