La sénatrice Audrey Bélim et le député Philippe Naillet, tous parlementaires du PS, ont décortiqué ce matin, jeudi 13 novembre à Saint-Denis, les enjeux cruciaux des débats en cours autour du Projet de Loi de Finances (PLF) et du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS). Ils ont détaillé leur stratégie bicamérale pour défendre les intérêts de La Réunion, annonçant des victoires significatives sur le maintien du dispositif LODEOM et la suspension de la réforme des retraites, tout en alertant sur les coupes budgétaires menaçant les Missions Locales et l’avenir des financements européens via le POSEI.
« La censure, l’apéritif qui donnait soif au gouvernement »
Comme l’a ironiquement souligné Philippe Naillet, après avoir « goûté la censure » et l’avoir vu échouer, il ne restait qu’une seule option : « travailler. » Exit les postures, place au pragmatisme forcené. C’est en votant la partie « Recettes » du PLFSS (Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale), un vote qu’un idéologue pur et dur aurait qualifié de trahison, que le véritable jeu a commencé.
L’objectif initial était de sauver le LODEOM, ce dispositif d’exonération de charges vital pour les TPE/PME ultramarines. Face à la pression orchestrée, les 350 millions d’euros de coupes prévues par le gouvernement sur l’Outre-mer ont été annulées.
Naillet se félicite : non seulement le LODEOM est sauvé, mais le Premier Ministre a même dû promettre, la main sur le cœur, qu’il n’y toucherait plus, engageant même des études d’impact « territoire par territoire » en cas de réforme future. La blague, si elle peut se permettre, est que l’Élysée a dû comprendre que piquer les économies de La Réunion revenait à essayer de taxer le cari du dimanche.
« Des avancées arrachées au chausse-pied »
Ce coup de poker tactique a permis d’ouvrir la boîte à merveilles des « Dépenses » et d’y dénicher des gains nationaux :
- Les Retraites : L’obtention de la suspension de la réforme des retraites pour 3,5 millions de Français. M. Naillet, tout en réaffirmant son désir d’abrogation complète, rappelle que 3,5 millions, c’est mieux que zéro. On est bien loin du grand soir, mais la fenêtre est ouverte, histoire de laisser un courant d’air jusqu’en 2027.
- Les Coupes annulées : Les deux élus ont également réussi à faire annuler une litanie de mesures dignes d’un mauvais Père Fouettard budgétaire : hausse de la CSG sur les retraités, gel des prestations sociales, année blanche pour les allocations, et même l’augmentation des cotisations pour les apprentis.
« Missions Locales : le scandale qui fait rire jaune »
La sénatrice Audrey Bélim a quant à elle pointé du doigt un scandale qui ferait pâlir d’envie le plus cynique des gestionnaires. Elle s’insurge contre la double peine infligée aux Missions Locales de La Réunion, structures essentielles qui s’occupent de 57 % des jeunes au chômage.
Après une première coupe de 6,8 %, une nouvelle saignée de 5,6 % est annoncée. La conséquence ? La suppression de 44 postes, conduisant à une explosion du nombre de jeunes par conseiller (passant de 300 à 450). La Sénatrice résume l’absurdité de la situation : l’État refuse d’investir les 2,6 millions d’euros nécessaires pour l’avenir de sa jeunesse, tout en subventionnant les plus grandes entreprises à hauteur de 221 milliards d’euros. Le comble de l’ironie : les organismes privés mis en concurrence avec les Missions Locales finissent par y envoyer leurs jeunes dès que ceux-ci rencontrent des problèmes sociaux complexes (logement, addiction…). L’État crée la concurrence, puis coupe l’herbe sous le pied du service public, avant de s’étonner que tout le monde se rue vers ce même service public.
Menaces européennes : attention au POSEI
Enfin, le duo met en garde contre une menace européenne, la proposition de fusion des financements du POSEI (qui soutient notamment l’agriculture réunionnaise) avec d’autres régions en difficulté. Mme Bélim rappelle que La Réunion est la « locomotive » agricole ultramarine, ayant atteint 70 % d’autosuffisance pour les fruits et légumes. Remettre en cause ce financement, c’est risquer de « sacrifier l’autosuffisance locale et d’ouvrir la porte à une vie chère digne des Antilles« , qui, on le sait, est la destination touristique préférée des prix exorbitants.
Le message est clair : derrière les chiffres, il y a des Réunionnais et M. le député Naillet et Mme la sénatrice Bélim sont prêts à tout pour les défendre, de l’Assemblée à Bruxelles ! La « Diplomatie du Réel » est en marche. Si le ridicule ne tue pas en politique, le manque de LODEOM pourrait tuer l’emploi à La Réunion.



fier d’être portois
oté quand des politiciens y veut défendre réunionnais nana toujours des commentaires désobligeants et la ou veut parler des valeurs et où kel valeur où nana ?
QUEL STRATEGIES???? Z’OT NA AUCUNE VALEURS,DEVANT BAND NA LA BAS???Z’OT C’EST DES ESCLAVES COMME DAND TAN LONGTENT,DONC ESCLAVE TAIT TOI!!!!