Madagascar : la Haute Cour constate la vacance du pouvoir et confie la transition à l’armée

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Une fin de journée très mouvementée à Antananarivo ce mardi. Une décision rendue publique  par la Haute Cour constitutionnelle (HCC) a  constaté la vacance du poste de Président de la République, déclarant Andry Rajoelina en situation d’« abandon du pouvoir ». Le chef de l’État, selon la juridiction, ne se trouve plus sur le territoire national et n’est donc plus en mesure d’assurer ses fonctions. La HCC relève également la vacance du poste de Président du Sénat, destitué la veille, et l’impossibilité pour le gouvernement d’assurer la continuité de l’État.

Face à cette triple vacance, la Haute Cour a tranché : elle confie provisoirement la direction du pays à « l’autorité militaire compétente incarnée par le colonel Michaël Randrianirina ». Ce dernier, considéré comme la figure centrale du CAPSAT, est ainsi chargé d’exercer les fonctions de Chef de l’État sous le contrôle de la HCC. La décision précise toutefois que cette situation ne peut être que transitoire et qu’une élection présidentielle devra être organisée dans un délai de 30 à 60 jours.

Dans sa décision, la HCC rappelle que les institutions civiles – gouvernement, Assemblée nationale et organes constitutionnels – conservent leurs prérogatives habituelles. Elle interdit en revanche toute dissolution d’institutions durant cette période exceptionnelle. Ce verdict historique, adopté en visioconférence par les neuf membres de la Haute Cour, marque un tournant majeur dans la crise politique malgache, ouvrant une phase inédite où le pouvoir passe, pour la première fois depuis 2009, entre les mains de l’armée.

Le Colonel Michael Randrianirina a pris la parole à Ambohitsirohotra

Le colonel Michael Randrianirina a pris la parole ce mardi après-midi depuis le palais d’Ambohitsirohotra, où il a annoncé une série de mesures marquant un tournant politique majeur pour Madagascar.

Selon sa déclaration, une « Administration collégiale du Chef de l’État pour la rénovation » est désormais mise en place afin de diriger le pays pendant une période de transition de deux ans.

Durant cette période, un référendum populaire sera organisé pour adopter une nouvelle Constitution. Le colonel Randrianirina a également annoncé la dissolution de plusieurs institutions clés, dont le Sénat, la CENI, la HCC, la HCJ et la HCDDED.

L’Assemblée nationale, en revanche, est appelée à poursuivre ses activités. Il a enfin précisé que la transition conduira à la formation d’un gouvernement civil, marquant, selon ses termes, une étape vers la refondation politique et institutionnelle du pays

Pour l’instant, les militaires n’ont pas encore évoqué la modalité d’application de cette décision. Des précisions allant dans ce sens vont certainement être données ulterieurment.

Rajoelina rejette le coup de force militaire et s’accroche au pouvoir

Alors que le colonel Michaël Randrianirina a proclamé la mise en place d’une transition militaire depuis le palais d’Ambohitsirohotra, la présidence de la République a réagi avec virulence. Dans un communiqué publié ce 14 octobre, la Présidence dénonce une « déclaration illégale » et une « tentative de coup d’État » menée par une faction rebelle du CAPSAT. Le texte affirme que les militaires se sont introduits par la force dans le palais présidentiel et qualifie leur action d’atteinte grave à la légalité républicaine.

Depuis l’étranger, Andry Rajoelina tente de garder la main sur le pouvoir. Le communiqué assure que le chef de l’État « demeure pleinement en fonction » et qu’il veille au maintien de l’ordre constitutionnel et de la stabilité nationale. Il rappelle que nul ne peut accéder au pouvoir par la force ou en dehors des règles constitutionnelles, insistant sur la continuité de l’État et l’unité nationale malgré l’insurrection militaire.

Cette réaction, publiée le jour anniversaire de la proclamation de la République, illustre la volonté du président Rajoelina de s’accrocher au pouvoir malgré son absence du territoire et le basculement de l’armée. En dénonçant une « prise en otage de la République », la présidence tente de rallier l’opinion et les institutions encore fidèles, alors que Madagascar entre dans une phase d’incertitude politique majeure.

4 Commentaires

  1. A FORCE MOUCATE A OU OU LA COMPRIS C’EST QUOI LA FRANCE???MIS COMPREND PAS??? OU Lé DEVENUS AMNESIQUE OU QUOI???ET APPAREMMENT OU Lé DEVENUS CONSCIENT!!! PAR CONTRE OU FOUT TOUOURS LA FAUTE AUX AUTRES MAIS JAMAIS A LA FRANCE, ET AUX HOMOS DONC MI PENSSE PAS QUE OU LA CHANGER MAIS OU Lé TOUOURS LE MéME TROUS DU CUL DE Z’OREYL!!!!QUI SAIT CE QUE TOUCHE LE PRESIDENT MALGACHE ET NON UN RETRAITé DE LA REUNION???COMME OU NA RIENS A FOUTRE DE NOUS REUNIONNAIS !!! ET POURTANT OU VIVE ICI!!!! MIS POSE A MOIN DES QUESTIONS???OU DOIT TOUCHE LE RSA EN FIN DE COMPTE???ET OU ROUVE OUT GUEULE COMME UN MOUNE I TRAVAIL???

  2. Et oui !!!! malgré la protection de la Françe pour le maintenir au pouvoir, ce rat d’égout homosexuel a finit par partir !!!! meme le logiciel espion Predator n’a pas suffit !!! mdrrrr ….exploiteur du peuple et voleur !!!! comment expliquer qu’avec son salaire mesuel de 2000 euros ( 40 fois le SMIG malgache quand meme ) il est réussi à s’acheter une maison à PAris pour 27 M euros, plus une résidence en Suisse ???? j’espère que tout ses biens seront saisis !!!! et honte à la Francçe d’aider un didacteur déguisé !!!

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