Le président de la Fédération française de football (FFF), Philippe Diallo, entame ce vendredi 25 avril une visite de cinq jours à Mayotte et La Réunion, deux territoires récemment frappés par les cyclones Chido et Garance. Cette tournée s’inscrit dans une volonté affirmée de la Fédération de réparer, soutenir et développer la pratique du football dans les régions ultramarines.
Une mission à double objectif : constater et construire
Cette visite présidentielle fait suite à une première action engagée en janvier dernier, au cours de laquelle la FFF avait débloqué une aide d’urgence en faveur des clubs sinistrés, tout en sollicitant des financements complémentaires auprès de l’UEFA et de la FIFA pour la reconstruction des infrastructures sportives endommagées.
L’objectif de cette nouvelle mission est double : évaluer les conséquences concrètes des intempéries sur le terrain, et surtout présenter le “plan outre-mer” de la Fédération. Ce plan vise à structurer l’accompagnement du football dans les territoires ultramarins à travers des actions ciblées, pérennes et coordonnées avec les autorités locales.
Un diagnostic déjà posé : des carences criantes en équipements
Cette initiative s’appuie notamment sur un diagnostic établi l’année dernière. En juillet, la FFF avait missionné Frédéric Thiriez, ancien président de la Ligue de football professionnel et désormais président du Conseil national de l’éthique, pour réaliser un état des lieux du football dans les territoires d’outre-mer.
À l’issue de son déplacement à Mayotte, Frédéric Thiriez avait souligné un “retard considérable en matière d’infrastructures sportives”, notamment en ce qui concerne les équipements de base pour la pratique du football.
Une ambition nationale pour les territoires ultramarins
La Fédération entend, à travers ce plan, offrir aux jeunes ultramarins les mêmes opportunités qu’aux autres licenciés sur le territoire national. Développement de terrains homologués, accompagnement des éducateurs, soutien aux clubs locaux : autant de volets que Philippe Diallo doit détailler au cours de ses échanges avec les élus, les ligues régionales et les acteurs du football local.
La reconstruction ne s’annonce pas immédiate, mais cette visite présidentielle constitue un signal politique fort, affirmant que les outre-mer ne sont pas oubliés dans la stratégie de développement du football français.


