À La Réunion, le dimanche, c’est jour des poulets grillés au bord des routes. Appelé affectueusement « poulet poussière », c’est bien plus qu’un simple plat : c’est une tradition qui fait partie de l’identité locale, un rituel apprécié par les familles avant de partir en pique-nique ou à la plage. Mais cette coutume, autrefois incontournable, semble peu à peu s’effacer. Est-elle vouée à disparaître ou à évoluer avec les nouvelles générations ?
Une tradition ancestrale en voie de disparition ?
Pour en parler, nous avons rencontré deux passionnés de cette tradition. Tout d’abord, le gérant des Délices Dorées, un passionné qui nous partage son inquiétude : « C’est une tradition du temps des ancêtres », explique-t-il avec émotion. « Aujourd’hui, les jeunes ne s’y intéressent plus comme avant. Ils préfèrent être en vadrouille. » Malgré cela, il continue à perpétuer cette tradition chaque week-end. Il souligne aussi l’évolution de l’offre avec de nouvelles recettes et produits comme des brochettes et différentes spécialités, mais il craint que dans quelques années, il ne reste plus grand-chose de cette coutume.
L’espoir, pour lui, réside dans la formation des jeunes, même si c’est un défi : « Je pousse les jeunes à entreprendre, mais ce n’est pas facile. Il faut mettre en valeur ce que nous faisons. » Son fils, par exemple, s’implique dans l’affaire familiale, mais l’attirance pour d’autres activités rend la relève incertaine.
Une tradition qui se modernise
Nous avons également échangé avec Karim, propriétaire de la boucherie Le Petit Boucher à Saint-Pierre, qui propose ses grillades chaque dimanche. Lui voit les choses d’un autre angle : « Les gens veulent profiter du week-end et préfèrent acheter plutôt que cuisiner eux-mêmes. »
Pour répondre à cette demande, il propose non seulement du poulet grillé, mais aussi des brochettes, des côtes d’agneau et même des salades comme le taboulé ou la salade russe. « J’ai essayé d’améliorer la tradition en ajoutant de nouveaux produits, tout en gardant l’esprit du poulet grillé du dimanche. »
Cette évolution des habitudes alimentaires et le rythme de vie moderne semblent pousser les vendeurs à innover pour garder cette tradition vivante. Mais une question reste ouverte : le poulet grillé du dimanche gardera-t-il son caractère emblématique ou sera-t-il simplement une option parmi tant d’autres dans l’offre culinaire réunionnaise ?
À vous de réagir ! Partagez vos commentaires : continuez-vous à acheter votre poulet grillé du dimanche ? Que pensez-vous de l’évolution de cette tradition ?



Très bons ces grillades à ce Mr Karim et sa boucherie une variété comme celle de Paris !!
Et rien du tout sur St Denis Pourquoi ?