Dans un contexte de crise politique et sociale marqué par la chute du gouvernement Bayrou et la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, le Parti Banian publie un communiqué où il appelle à « un sursaut collectif, à un gouvernement d’union nationale et à des mesures concrètes pour répondre à la colère qui gronde, en particulier dans les Outre-mer. »

« Saint-Benoît – Jeudi 11 septembre 2025 – La chute du gouvernement Bayrou et la nomination de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre constituent un énième épisode de la crise politique et de la crise démocratique que traverse notre pays depuis les élections législatives de 2024 : « Le Parti Banian ne voit pas d’autres issues avant les échéances électorales de 2027 (Présidentielle et Législatives) de constituer un Gouvernement d’union nationale allant de la gauche sociale-démocrate à la droite modérée. Depuis sa création, notre mouvement politique
en appelle à un sursaut des partis politiques traditionnels à sortir des vieux clivages partisans ».

A défaut de pouvoir constituer un Gouvernement d’union nationale, le Président de la République n’aura pas d’autre choix que de procéder à une nouvelle dissolution de l’Assemblée Nationale et d’en appeler au suffrage populaire : « Il est primordial que le futur gouvernement
soit représentatif de la diversité du paysage politique français et prenne en compte les difficultés du quotidien de nos concitoyens ».

La journée de mobilisation citoyenne du 10 septembre n’a pas été un succès, sans doute parce que cette mobilisation a été confisquée par certains partis politiques. Néanmoins, nous ne pouvons ignorer qu’une colère silencieuse mais profonde couve dans notre pays et en particulier
à La Réunion et dans les Outre-Mer : « Ce sentiment d’injustice et d’abandon n’est plus à négliger. Il résonne comme le cri d’alerte de nombreuses familles françaises et réunionnaises qui, chaque mois, luttent pour joindre les deux bouts tout en cherchant à offrir un avenir stable
et serein à leurs enfants. Cette colère est légitime et doit être entendue ».

L’un des enjeux majeurs de la composition du futur gouvernement sera la désignation d’un ministre des Outre-mer de plein exercice qui possède une réelle connaissance des spécificités et des problématiques uniques aux territoires ultramarins : « Nos territoires, riches en potentiel, méritent une attention particulière, et nous ne pouvons accepter moins qu’un engagement sincère et volontaire pour répondre à leurs défis. Les réponses urgentes à apporter à nos territoires ne pourront être trouvées en laissant à l’écart les élus de proximité et la société
civile».

Suite au passage du cyclone Garance qui a durement impacté notre île, les communes sont toujours dans l’attente des fonds d’urgence qui nous permettront de nous relever : « Nous espérons des engagements fermes et concrets du prochain gouvernement pour nous accompagner au mieux dans cette phase de reconstruction ».

Face à ces réalités, le Parti Banian formule plusieurs propositions concrètes pour remédier à la crise sociale qui impacte d’abord la classe moyenne de notre pays. Il est temps de corriger une injustice persistante en réformant le système des aides sociales à travers un plafonnement
de ces aides : « Nous devons encourager le retour à l’emploi tout en garantissant un soutien juste et solidaire aux plus démunis, afin de réduire les inégalités qui rongent notre société ».

La suppression de la notion de quotient familial est essentielle pour permettre aux familles de la classe moyenne d’accéder à un logement social : « En modifiant les critères de revenus pour ceux qui travaillent, qui paient et qui ne bénéficient d’aucune aide, nous faisons un pas vers une société plus équitable ».

Une réforme du système de l’ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées) s’avère cruciale : « Elle doit avoir pour objectif de redonner du pouvoir d’achat aux retraités modestes, en veillant à ce que le logement principal ne soit plus pris en compte dans le calcul des remboursements sur succession ».

Des réponses urgentes doivent aussi être apportées à nos acteurs économiques : « Nous devons accorder plus d’oxygène à notre tissu économique en exonérant les charges pesant sur les très petites entreprises (TPE) et les artisans qui sont le cœur battant de notre économie locale et qui méritent un effort de la Nation ». Tout comme le soutien à la production agricole locale pour tendre vers la souveraineté alimentaire réunionnaise.

Une meilleure prise en charge par l’État du transport des biens et des marchandises importés est, aujourd’hui, essentielle, voire vitale « pour faire baisser les coûts des marchandises dans les territoires ultramarins et préserver le pouvoir d’achat des consommateurs, qui subissent de plein fouet les hausses constantes des prix ».

Il est impératif d’aller chercher l’argent là où il est et que les efforts pour redresser notre pays pèsent davantage sur les plus aisés : « Nous appelons à une taxation des plus fortunés pour plus de justice fiscale, plutôt que de faire peser le poids des efforts uniquement sur les classes moyennes, qui peinent déjà à s’en sortir. »

Le Parti Banian est déterminé à porter ces propositions avec l’ensemble des parlementaires réunionnais de bonne foi, car nous croyons fermement qu’un profond changement politique et de méthode est impératif pour sortir de la crise : « Nous aspirons à ce que l’État redevienne un acteur central de la solidarité nationale et de la justice sociale, capable de répondre aux aspirations de tous les Français, sans exception ».

« J’appelle ainsi tous les représentants des partis politiques à travailler ensemble et en responsabilité pour répondre à la colère d’un peuple français et réunionnais en souffrance et à envisager ensemble un avenir meilleur pour nos territoires ». «