Une longue session plénière qui a débuté après 9 heures, le temps pour le président Cyrille Melchior d’effectuer une rapide tournée des différents stands installés sous le hall du palais de la Source, dans le cadre des actions financées par le BIC (Budget d’initiative citoyenne). Ecoutez Cyrille Melchior, il est au micro d’Yves Mont-Rouge :
Dans l’hémicycle, il a été question de chiffres, de budget primitif 2026, plus précisément, dont l’examen survient deux semaines après la discussion sur les orientations budgétaires.
Mais avant d’aborder le BP, la parole a été donnée à la vice-présidente Camille Clain pour la présentation de la 2ème édition du Plan de transition écologique et solidaire dont les quatre grands axes sont : l’éco-exemplarité (réduire l’empreinte environnementale de la collectivité et inciter l’ensemble des acteurs à s’engager); La conversion des politiques publiques dans le cadre d’une démarche d’accompagnement au changement; Les solidarités (agir et accéder aux solutions de la transition écologique) et réussir cette transition en pilotant, animant et organisant la mobilisation de tous les acteurs, partenaires, agents, citoyens afin de co-élaborer des mécanismes d’intervention cohérents et convergentes. Les élus socialistes ont dénoncé « une baisse du budget » consacré à la transition écologique.
Ecoutez Camille Clain, la vice-présidente déléguée à l »environnement au Département :
Cyrille Melchior et le budget 2026 : « nous faisons avec ce que nous avons »
Un budget « contraint » en raison de l’absence de vote à ce jour du budget de la Nation, a souligné d’emblée le président du Département. « Mais malgré ce contexte difficile, nous avons été offensifs, volontaristes et dans l’anticipation », a-t-il ajouté pour faire comprendre que l’exercice « n’a pas simple » et que « la vigilance reste de mise » sur les finances. « Mais les missions qui relèvent de la compétence de la collectivité départementale seront assurées autant que faire se peut », a insisté Cyrille Melchior. Son vice-président Jeannick Atchapa, délégué aux finances a abondé dans le même sens « exercice comptable d’une grande complexité en raison des fortes incertitudes qui pèsent concernant notamment les recettes et les dotations de l’Etat ».
Pour les élus du groupe socialistes notamment Gérard Françoise et Monique Orphé, qui ont pointé des baisses à plusieurs niveaux « le compte n’y est pas ». Ils se sont abstenus. Ecoutez le conseiller départemental de Saint-Denis, Gérard Françoise, il est au micro d’Yves Mont-Rouge :
Tout comme les élus du groupe socialiste, Jean-Yves Langenier (Le Port) et Ary Mussard (Saint-Joseph) se sont également abstenus. Le BP 2026 a été adopté à l’unanimité. Le président Melchior a balayé d’un revers de main les « baisses de crédits » mises en avant par certains conseillers départementaux. Ecoutez le président du Département :
« Il n’y a pas plus souple et transparent que nous au Département. En tout cas, nous faisons avec ce que nous avons. Il s’agit d’un budget réaliste. Nous avons maîtrisé les dépenses. Concernant les recettes, nous n’avons plus de marges fiscales. Il faut bien prendre conscience que le budget, ce n’est pas un fourre-tout dans lequel on met tous ses rêves, toutes ses envies. Nous devons tenir compte de la réalité. Nous travaillons en partenariat avec les communes, les associations pour répondre le mieux possible aux attentes de nos publics, de notre population », a insisté Cyrille Melchior.
Le budget 2026 s’élève à 1,372 milliard d’euros; Il est en progression de 1,6% par rapport au BP de 2025. Le Département entend ainsi, « en dépit des lourdes incertitudes, poursuivre le cap des actions prioritaires prévues dans son plan de mandature, notamment au profit des publics les plus fragiles ». Au budget principal, ce sont 1,198 milliard d’euros qui sont prévus au titre des recettes de fonctionnement. Les dépenses de fonctionnement inscrites à ce BP s’élèvent à 1,147 milliard d’euros. En matière d’investissement, une enveloppe de 170, 5 millions d’euros est prévue en dépenses et 67 millions d’euros en recettes (hors emprunt). Le niveau prévisionnel d’emprunt s’établit à 102 millions d’euros. Nous reviendrons ultérieurement en détails sur les budgets affectés à chaque secteur qui relève de la compétence départementale, ainsi que sur le rapport de situation en matière d’égalité entre les femmes et les hommes, présenté par Fabiola Lagourde.
A noter que les élus ont adopté à l’unanimité cinq motions dont une sera examinée en commission permanente. Ces motions sont relatives « au maintien de l’antenne de la Mission locale de la Ravine des Cabris et de la responsabilité de l’Etat dans le financement de l’insertion des jeunes », à « l’urgence de renforcer l’accompagnement des enfants en situation de handicap et à la création d’un véritable statut pour les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) à la Réunion), à « la lutte contre la vie chère à la Réunion), à « la situation sanitaire à la Réunion et aux enjeux de santé publique » et à « l’excédent brut d’exploitation de la SIDR aux orientations budgétaires du Département et à la protection des familles réunionnaises ».





