La Réunion : les défaillances d’entreprises reculent mais restent les plus nombreuses d’Outre-mer

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Alors que la plupart des départements d’Outre-mer connaissent une nouvelle hausse des défaillances d’entreprises, La Réunion fait figure d’exception. Selon les derniers chiffres d’Allianz Trade, le nombre de défaillances y a diminué de 5 % au troisième trimestre 2025, après un recul de 16 % au trimestre précédent.

Une tendance encourageante, mais qui ne doit pas masquer une réalité plus préoccupante : l’île concentre toujours le plus grand nombre de défaillances d’entreprises des DOM, avec 245 cas enregistrés entre juillet et septembre.


Une résistance relative dans un contexte difficile

Cette baisse s’inscrit dans une dynamique contrastée : ailleurs dans la région, la situation continue de se dégrader, notamment en Guyane où les défaillances explosent de plus de 130 % sur un an. À La Réunion, les signaux sont plus stables, mais la fragilité économique demeure bien réelle.
Les entreprises locales restent fortement exposées à la hausse des coûts, au ralentissement de la consommation, et à des marges sous pression dans des secteurs-clés comme le bâtiment, les services ou le commerce de proximité.


Les secteurs les plus touchés

Sur les douze derniers mois, trois secteurs concentrent la majorité des faillites dans les Outre-mer :

  • Les services (36 % des cas),

  • La construction (24 %),

  • Le commerce (18 %).

À La Réunion, cette répartition se vérifie pleinement, le secteur du bâtiment étant particulièrement fragilisé par la hausse des prix des matériaux et la baisse des commandes publiques.


Des signaux contrastés pour la fin d’année

Depuis le début de 2025, le département affiche une baisse cumulée de 9 % des défaillances d’entreprises.
Mais les observateurs restent prudents : la fin de l’année pourrait être marquée par une stabilisation à haut niveau, dans un contexte national où les défaillances atteignent des records, avec plus de 67 000 cas attendus en 2025.

Pour les acteurs économiques réunionnais, la tendance demeure donc fragile. La baisse enregistrée ce trimestre est une respiration bienvenue, mais elle ne garantit pas un retournement durable.
La vigilance reste de mise dans un environnement où les trésoreries sont fragiles et où les retards de paiement continuent d’alimenter les risques de faillites en chaîne.

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