La France relance le service militaire volontaire : ce qu’il faut savoir (vidéo)

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Le 27 novembre 2025, lors d’un discours à la 27ᵉ brigade d’infanterie de montagne, le président Emmanuel Macron a officialisé le lancement d’un service militaire volontaire (SMV) pour les jeunes âgés de 18 à 19 ans. Cette annonce marque un tournant dans la politique de défense et d’engagement citoyen en France.

Selon le calendrier annoncé, la première promotion de volontaires devrait être sélectionnée pour l’été 2026, avec un début de service à la rentrée suivante. Pour cette première année, environ 3 000 jeunes sont prévus. À terme, le projet ambitionne d’accueillir jusqu’à 50 000 volontaires par an d’ici 2035 — un objectif qui reflète l’ambition du gouvernement de redonner au service national une dimension collective et structurante.

Le coût de lancement de ce dispositif est évalué à près de 2 milliards d’euros pour 2026. Ce montant, qualifié d’« important » par le pouvoir exécutif, couvre la logistique nécessaire : encadrement, salaires, uniformes, infrastructure, hébergement et formation des volontaires.

Selon les autorités, le SMV offrira aux volontaires un véritable statut militaire, un encadrement rigoureux, un uniforme, ainsi qu’une rémunération — bien que le détail exact de la solde n’ait pas encore été rendu public. L’objectif est multiple : renforcer le lien entre jeunesse et défense nationale, promouvoir l’engagement civique dès le plus jeune âge, et structurer un cadre d’insertion sociale et professionnelle pour les participants.

Le projet est déjà salué par certains acteurs de la société civile, notamment des associations de jeunesse et des organismes d’insertion, qui voient dans le SMV un levier pour offrir à des jeunes souvent éloignés de l’emploi, de l’éducation ou de la formation, une première expérience structurante, valorisante et formatrice. Plusieurs parlementaires ont également exprimé leur soutien, estimant que ce retour du service volontaire peut contribuer à renforcer la cohésion nationale.

Toutefois, l’annonce suscite aussi des interrogations et des réserves. Des observateurs évoquent le risque que cette mesure soit perçue comme un retour vers un modèle militarisé, ou s’inquiètent des conditions d’accueil et d’encadrement. D’autres soulignent la nécessité d’accompagner ce dispositif par des moyens suffisants, notamment en matière d’infrastructures, de suivi psychologique et d’insertion post-service.

Dans le contexte géopolitique actuel, avec les tensions en Europe de l’Est, les défis sécuritaires intérieurs et les préoccupations liées à la jeunesse — insertion, chômage, engagement civique — le gouvernement considère le SMV comme un outil à la croisée des enjeux de défense, de cohésion sociale et d’éducation citoyenne.

Pour les jeunes concernés, l’annonce du service militaire volontaire représente une opportunité : celle d’acquérir une expérience valorisante, de découvrir le monde de la défense, de bénéficier d’un encadrement structuré, mais aussi de développer des compétences pratiques et humaines (discipline, esprit collectif, solidarité).

Le démarrage effectif du programme prévu en 2026 sera un test important pour mesurer la faisabilité et l’impact du dispositif. Si le projet tient ses promesses, il pourrait transformer à moyen terme la relation entre jeunesse et service national en France — et offrir de nouvelles perspectives d’engagement pour des milliers de jeunes.

2 Commentaires

  1. Mourir pour la France, curieusement seulement 2 ultra marins présent dans le public prêt à sacrifier leur vie pour la France de Macronescue….?
    en fait la jeunesse bonne à sacrifier n’est pas celle des quartiers difficiles ?

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