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La CINOR et le CROEC lancent un « Chèque Prestation » pour soutenir les TPE (VIDEO)

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La Réunion fait face à une crise économique d’une ampleur inédite, aggravée par le passage du cyclone Garance. Les chiffres sont alarmants : entre octobre 2023 et septembre 2024, 1 072 entreprises ont été placées en liquidation judiciaire, soit une hausse de 44,5 % par rapport à la période précédant la crise sanitaire. Les très petites entreprises (TPE), qui représentent 68 % des structures touchées, sont les premières victimes de cette instabilité, confrontées à des trésoreries à sec, des chaînes d’approvisionnement perturbées, et une chute brutale de la consommation locale.

Face à cette situation, la CINOR (Communauté Intercommunale du Nord de La Réunion) s’associe au CROEC (Conseil Régional de l’Ordre des Experts-Comptables) pour déployer un dispositif d’urgence inédit : le Chèque Prestation. Ce programme vise à offrir aux TPE un accompagnement stratégique et personnalisé par des experts-comptables, dans le but de renforcer leur résilience et prévenir les défaillances. Doté d’un plafond d’aide de 2 500 € par entreprise, il couvre à 100 % des prestations justifiées, dans la limite des fonds disponibles.

Le dispositif s’adresse aux entreprises domiciliées sur le territoire de la CINOR, de moins de 10 salariés, ayant un chiffre d’affaires inférieur à 500 000 euros, et créées avant le passage du cyclone. L’aide ne peut être attribuée qu’une seule fois et ne concerne pas certains secteurs déjà couverts par d’autres aides, tels que l’agriculture, la pêche ou les professions libérales réglementées. Les missions d’expertise proposées incluent un diagnostic financier, des préconisations stratégiques, un plan d’action concret, et un accompagnement en cas de situation de crise.

Le processus de mise en œuvre repose sur un circuit rigoureux : les entreprises intéressées doivent déposer leur dossier auprès du CROEC avant le 30 novembre 2025. Une fois leur éligibilité vérifiée, elles sélectionnent un expert-comptable référencé, réalisent leur mission dans un délai de 60 jours, et voient l’expert rémunéré directement par le CROEC sur présentation du rapport final. L’ensemble du dispositif est encadré par des principes d’éthique, de confidentialité et de neutralité, avec un suivi qualité assuré tout au long du parcours.

À travers ce dispositif, la CINOR entend non seulement répondre à l’urgence, mais aussi poser les bases d’un redressement économique durable sur son territoire. En misant sur l’accompagnement stratégique des petites entreprises, elle espère renforcer leur solidité face aux crises à venir et participer activement à la reconstruction économique du Nord de l’île.

Photo & Vidéo : Karoline Chérie 

3 Commentaires

  1. Des comiques d’élus qui baissent le slip devant le becquet ! Moi becquet je fais vivre vos sbirs de citoyens , nous les élus on attendent que de garder notre place en souhaitant que les sbires votent pour nous et c’est ainsi l’île intense

  2. Le PCR au chevet des petites entreprises en difficultés !

    Une opération sauvetage impossible tant que les grandes entreprises feront la loi sur le marché et tant que le marché fera la loi dans l’économie !

    Gironcel attend-il un retour des patrons de ces TPE ?

    Les vrais communistes s’adressent, eux, aux travailleurs exploités par tous ces patrons, petits et grands, accapareurs de la plus value dont ils ne voient pas la couleur !

  3. Honnêtement, cela n’a aucun sens. Le véritable objectif derrière cette démarche, c’est simplement d’attirer plus de clientèle vers le cabinet. Aujourd’hui, les entreprises traversent des périodes difficiles et ne font plus appel aux experts-comptables, principalement à cause du coût élevé des honoraires. D’autant plus que la plupart des cabinets se contentent de faire de la saisie comptable et de produire les déclarations annuelles, sans réellement proposer de mesures d’accompagnement concrètes pour les TPE. Si l’on souhaite davantage de services, il faut alors payer un supplément — ce qui, de toute façon, n’est pas prévu dans la lettre de mission classique pour une tenue de comptes et une présentation des comptes annuels. Mais dans le contexte actuel, qui peut vraiment se permettre de payer plus ? Une entreprise sans carnet de commandes ou de marché ne pourra pas survivre, expert-comptable ou pas. Pour moi, c’est une mesure totalement déconnectée de la réalité.

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