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La Chambre d’Agriculture repasse au vert : un nouvel élan pour le monde agricole (Photos-Vidéos)

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Bonne nouvelle : après des années de turbulences financières, la Chambre d’Agriculture retrouve enfin une respiration budgétaire. Et si la session plénière aurait pu être un grand moment de célébration, un sujet a vite rattrapé tout le monde… mais n’a pas suffi à faire oublier la dynamique retrouvée d’une institution en renaissance.

Des comptes enfin dans le vert

Pour la première fois depuis longtemps, l’institution peut l’affirmer sans trembler : le budget primitif 2026 sera positif, avec un résultat net attendu de plus de 350 000 euros. Un virage salué par le Département qui voit dans ce redressement le signe d’une Chambre plus solide, plus agile, et surtout pleinement capable de soutenir les agriculteurs.

Olivier Fontaine, président de la Chambre, a souligné que cette stabilité retrouvée était essentielle pour mener les grands chantiers à venir, notamment l’installation de jeunes agriculteurs, priorité pour 2026. En bref : la machine repart, les compteurs se stabilisent, et l’avenir s’éclaircit.

Le Département confirme son soutien massif

Pour accompagner cet élan, le Département met largement la main à la poche : 4,5 millions d’euros viennent d’être votés pour les trois prochaines années. Une enveloppe pensée pour renforcer les piliers identitaires de l’agriculture réunionnaise :

  • Les productions locales emblématiques : carotte, ail, oignon, lentille, vanille IGP.

  • La filière ananas, frappée par une explosion des coûts de production.

  • Les races animales menacées, comme le bœuf Moka ou certaines races locales de cabris.

Autrement dit : on consolide, on protège et on prépare la suite.

Une ombre au tableau : la vigilance sanitaire

Si l’ambiance était globalement optimiste, un sujet a néanmoins fait grincer des dents : l’importation de bovins vivants depuis la métropole, en pleine crise de la MHE. Une décision autorisée par arrêté préfectoral et qui inquiète fortement les éleveurs.

Kevin Lardal, élu consulaire, a rappelé que l’île doit sa bonne santé animale à son insularité : 16 maladies recensées à La Réunion contre 50 en métropole. L’introduction d’animaux non vaccinés pourrait compromettre des années d’efforts pour maintenir un cheptel sain et de qualité.

Les éleveurs demandent donc à l’État un sursaut de vigilance, le temps que la situation sanitaire s’améliore en métropole et que des vaccins fiables soient disponibles. Une demande jugée de bon sens, alors que l’été austral, période propice à la circulation virale, approche.

Un secteur qui avance, malgré les défis

Entre finances redressées, soutien renouvelé du Département et vigilance sanitaire accrue, le monde agricole réunionnais avance, déterminé. La Chambre d’Agriculture, désormais en meilleure santé financière, se dit prête à accompagner les filières dans leurs défis présents et futurs.

Car si repasser au vert n’efface pas toutes les menaces, cela redonne un élan, une crédibilité et une capacité d’action dont l’agriculture locale avait bien besoin.

Un nouveau départ, donc  et cette fois, les chiffres sont avec elle.

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