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À la CCIR, l’entrepreneuriat féminin passe à l’international (Vidéos)

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Ce matin du 24 juin, à la CCI Réunion, l’atmosphère était électrique. Pas seulement à cause de la foule ou des ateliers qui s’enchaînaient à vive allure. Non, c’était autre chose… Une énergie propre à celles qui décident de passer à l’action. Celles qui veulent construire, transmettre, s’exporter. Celles qui savent qu’être femme, ce n’est pas un frein.

C’est un moteur.

Légitimité, accessibilité, transmission : les trois piliers de cette journée

Depuis le lancement officiel, Karoline Chérie, notre reporter, nous l’a confirmé sur le terrain : les ateliers s’enchaînent, les échanges fusent, et les partenaires — de la Région à BNP Paribas, en passant par France Travail, la CGSS ou la Chambre de Commerce — sont bien présents. Leur mission ? Répondre à toutes les questions, débloquer les situations, ouvrir des portes.

Une ouverture sans complexes à l’international

Patricia Paoli, première vice-présidente de la CCIR, venue suppléer un Pierrick Robert souffrant, ouvre la conférence avec le sourire d’une femme d’action :

Elle rappelle que la Banque mondiale alerte : « moins de 10 % des femmes entrepreneures accèdent à un financement commercial. » C’est pourquoi cette journée s’attaque à quatre freins essentiels : financement, accès aux marchés, formation et mentorat. La Chambre s’engage à renforcer les liens entre les territoires : Réunion, Maurice, Comores, Madagascar, Seychelles. Pour que l’international devienne enfin un terrain de jeu équitable.

Trois parcours, trois élans différents… une même volonté

1. La productrice de bananes bio

Elle est agricultrice, implantée dans le nord-ouest de l’île depuis 15 ans. Elle a forgé sa place, participé 7 fois au Salon de l’Agriculture, et maintenant… elle veut franchir la mer.

Elle est émue mais déterminée. Elle appelle ses partenaires, tous là ce matin, à l’aider à sauter le pas.

2. L’experte en post-production textile

Elle travaille dans l’ombre des grandes marques : Mango, Zara, Stradivarius. Sa voix est posée, son propos limpide.

Elle parle d’ateliers à Shanghaï, de fibres au Maroc, d’usines à Dubaï. Une expérience dense, qu’elle partage aujourd’hui avec humilité.

3. L’épicière devenue créatrice de plateforme linguistique

Venue de la métropole, passée par l’entrepreneuriat, puis le salariat, elle découvre à Mayotte un défi : la langue. Trop peu de femmes y ont accès, même dans leur propre pays.

Elle en est encore à la version bêta. Mais déjà, 20 personnes suivent ses modules. Elle croit au numérique, à l’agilité, au collectif. Et elle prépare son lancement officiel pour août.

“Planter la graine tôt”

Céline Sitouze, vice-présidente de la Région Réunion, insiste :

Elle plaide pour des synergies entre Région, CCI, lycées et réseaux féminins. Car c’est par l’exemple, dit-elle, qu’on ouvre les vocations.

Elles sont agricultrices, commerçantes, techniciennes de l’ombre ou fondatrices de plateformes numériques. Elles n’ont pas les mêmes parcours, mais elles partagent une certitude : leur place n’est pas à justifier, elle est à prendre. Avec leurs mots, leurs doutes parfois, mais surtout avec leurs actes.

Et aujourd’hui, à la CCI Réunion, elles l’ont prouvé haut et fort : l’entrepreneuriat féminin n’a plus besoin d’autorisation. Il avance. Et il franchit les frontières.

 

 

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