Attention, mesdames et messieurs, ce n’est pas une blague. Le 4 décembre 2025 restera dans les annales comme le jour où l’île de La Réunion a cessé de dire « Si Dieu veut » pour commencer à dire « Cannes et au-delà ! ». L’association Super Alpha a inauguré hier soir son KarédArt, un espace de 600 m² flambant neuf entre La Possession et Le Port. Si vous pensiez que c’était juste une nouvelle salle des fêtes, détrompez-vous : c’est le premier hub culturel de l’océan Indien dédié à propulser les artistes réunionnais directement sur la scène internationale. Oui, on parle bien de la route La Réunion-Cannes-États-Unis. Sortez les passeports !

Le KarédArt, ce n’est pas une salle, c’est un tremplin turbo

L’inauguration, ultra-privée, a marqué le lancement d’un écosystème qui n’existait que dans les rêves les plus fous des artistes locaux. Fini de plafonner, de se demander si on doit prendre l’avion ou vendre des gâteaux pour financer sa carrière. Le KarédArt, c’est la structure qui manquait.

Vanessa Cazal, fondatrice du lieu et âme du mouvement Super Alpha, le dit sans filtre : « J’ai vu des talents extraordinaires plafonner faute de structures adaptées. Le KarédArt n’est pas qu’un lieu, c’est un tremplin. Un engagement concret pour que nos artistes n’aient plus à choisir entre rester et réussir. »

Celle qui a déjà envoyé des Réunionnais en demi-finale de « La France a un Incroyable Talent » (M6) et créé le célèbre Festival Vita Danse sait de quoi elle parle. Elle ne construit pas des murs, elle construit des autoroutes vers la gloire.

De Super Zetwal à Los Angeles, l’itinéraire de rêve

La soirée inaugurale était un véritable marathon de l’ambition, réunissant trois temps forts qui donnent le tournis :

• La finale des auditions Super Zetwal (en partenariat avec Révélation des Étoiles).

• Le lancement de la web-émission éponyme sur Super Alpha Channel.

• La présentation officielle de la Promotion 2025 qui s’envolera pour Cannes dans le cadre du programme IFCArts.

Le programme Super Zetwal est ouvert dès quinze ans et demi à toutes les disciplines : chant, slam, danse, théâtre, stand-up, mode. En gros, si vous avez un talent, ils ont le mode d’emploi. L’accompagnement est pharaonique : coaching par des mentors internationaux, formations intensives, et un partenariat en or avec IFCArts dirigé par Anastasia Gaï.

Le Graal ? Les lauréats de Cannes accèdent à l’IMTA (International Modeling & Talent Association) aux États-Unis, le marché qui a révélé des pointures comme Ashton Kutcher, Eva Longoria et Jessica Biel. C’est la première fois qu’un tel continuum est offert aux artistes ultramarins. Adieu le trou normand, bonjour l’Amérique !

600 m² de pur potentiel artistique

Au-delà de son rôle de rampe de lancement, le KarédArt est un lieu hybride : espace artistique, centre de formation, et salle événementielle. Avec ses 600 m² de parquet (selon Vanessa Cazal, il y a « tout l’argent qu’elle a mis dedans, c’est énorme« !), planchers techniques, loges, zone VIP et un dispositif son/lumière de pro, c’est l’endroit rêvé pour faire la fête ou devenir une star.

Lors de l’inauguration, Vanessa Cazal a d’ailleurs tenu à ce que l’art « immerger [ses] invités sous toutes ses formes » en mixant artistes peintres résidents (Sonia Cotto, RoKo, Maxime Fromentin) avec de la danse, du violon, et du chant, y compris l’honneur d’accueillir l’emblématique Bernard Joron.

Pour l’avenir, la fondatrice ne manque pas de défis : faire de La Tempo Dance Academy la plus belle école de danse de l’île et lancer un club d’entreprise « différent » axé sur l’art et la culture pour « élever, unir, se rassembler« . En clair, elle veut bouger l’Ouest et la Possession, et vu l’arsenal déployé, on a plutôt tendance à la croire.

A La Réunion, le talent est désormais bien entouré. Le KarédArt est le nouveau QG où l’on vient non pas pour rêver, mais pour réserver son billet pour l’international.