L’affaire avait suscité une vive émotion le 29 novembre dernier au Chaudron. Lors du concert Karavan la Kour, organisé par la mairie de Saint-Denis, deux individus étaient montés sur scène et l’un d’eux avait tiré en l’air avec un pistolet flash-ball.
Les deux suspects ont été présentés ce vendredi 5 décembre en comparution immédiate devant le tribunal judiciaire de Saint-Denis. Ils ont été placés en détention dans le cadre de la procédure en cours.
Les deux prévenus présentés devant le tribunal ont un point commun : ils nient l’ensemble des faits qui leur sont reprochés. Les événements remontent au 29 novembre, lors du concert Karavan la Kour, qui rassemblait près de 300 personnes au Chaudron.
Selon les premiers éléments, deux hommes seraient arrivés à moto, affirmant que « le Chaudron leur appartient » et qu’ils décideraient eux-mêmes si la fête devait se tenir. Peu après, ils seraient revenus à pied et auraient réussi à monter sur scène. L’un aurait arraché le micro de l’artiste en pleine prestation, avant d’insulter une élue présente sur place.
Les deux individus auraient ensuite brandi des armes blanches, proférant insultes et menaces à l’encontre du maire de Saint-Denis. La situation se serait aggravée lorsqu’un tir de flash-ball aurait retenti, provoquant un mouvement de panique dans la foule, sans faire de blessé.
La police, déployée à proximité du site, serait intervenue rapidement. Jordan H., 37 ans et une mention à son casier, aurait été interpellé dans la foulée, non sans opposer une vive résistance, allant jusqu’à outrager et cracher sur les agents. Son compagnon, Yann C., 38 ans et déjà bien connu de la justice avec treize mentions au casier, a quant à lui été arrêté plus tard, sans incident.
Une enquête contestée mais des témoignages accablants
À la barre, les deux hommes ont demandé un délai pour préparer leur défense. Leur avocate estime que l’enquête, conduite « trop rapidement », ne permettrait pas d’identifier clairement l’auteur du tir. Le président du tribunal a toutefois rappelé que plusieurs témoins les avaient formellement reconnus.
Si le report de l’affaire était de droit, se posait encore la question de leur détention d’ici l’audience. Le parquet a requis leur maintien en prison, estimant qu’un risque de réitération des faits ou de pression sur les témoins existait, compte tenu de la gravité de la scène.
La défense a, de son côté, plaidé pour un contrôle judiciaire, rappelant que les deux hommes travaillent et qu’ils contestent fermement leur implication. Au vu des éléments, le tribunal a finalement ordonné leur placement en détention provisoire. L’affaire sera réexaminée le 28 janvier prochain.
