La Journée Maloya 2024, organisée ce mardi 8 octobre à la Promenade des Alizés à Terre Sainte, a été un moment fort pour la communauté réunionnaise. Ce rassemblement a célébré non seulement la musique maloya, inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO depuis 2009, mais aussi les savoirs ancestraux, la nature et le lien intergénérationnel au cœur de l’identité réunionnaise.
Un héritage culturel précieux
Mérion Florent, représentant du centre social de Saint-Pierre, a partagé son enthousiasme pour cet événement, mettant l’accent sur l’importance du maloya dans la valorisation des savoir-faire locaux.
« Le maloya est un outil de valorisation du savoir-faire, d’intégration sociale et de création de liens entre les générations. C’est pour cela que nous utilisons le maloya : pour rassembler et valoriser notre identité réunionnaise. »
Il a également rappelé que cet événement, organisé à l’occasion du 15ᵉ anniversaire de l’inscription du maloya à l’UNESCO, est une occasion de célébrer ceux qui œuvrent à la préservation de cette tradition.
La voix des anciens : un pont entre passé et présent
Les participants ont également été transportés dans un voyage dans le temps grâce à l’exposition d’objets lontan. Marie-Thérèse a captivé les visiteurs en expliquant l’usage de certains objets traditionnels comme la lampe à pétrole ou encore les pintes. « Aujourd’hui, c’est un héritage que nous devons transmettre aux plus jeunes. »
Elle a partagé avec nostalgie les souvenirs d’enfance, où les familles se rassemblaient autour de ces objets, symboles d’une époque révolue mais précieuse.
Les trésors de la nature réunionnaise
Yoland, membre de l’association Les Amis des Plantes de la Nature, a introduit les participants au monde fascinant des plantes endémiques et médicinales de La Réunion. « Notre association préserve et fait connaître des variétés de plantes oubliées, certaines en voie de disparition. Nous voulons les faire découvrir et encourager les gens à les planter. »
Yoland a présenté plusieurs plantes, comme le bois de senteur blanche et le bois pintade, en expliquant leurs propriétés médicinales. Il a également évoqué les efforts de son association pour sauver des espèces rares et protéger cet héritage naturel unique.
Le lien indéfectible avec nos racines
L’événement n’a pas seulement mis en avant la musique et les plantes, mais aussi les récits des anciens, avec une véritable plongée dans l’histoire des Réunionnais. Comme ces souvenirs de l’époque où les familles utilisaient les « gonis » et dormaient sur des matelas en paille de canne. « Nos parents ont travaillé dur dans les champs de canne pour nous offrir une vie meilleure. Aujourd’hui, nous rendons hommage à leur courage et à leur détermination. »
Cette journée s’est conclue avec des performances vibrantes des associations locales, incluant des danses traditionnelles et des représentations de maloya, témoignant du rôle central de cette musique dans la préservation de la culture réunionnaise. Les stands d’exposition de tisanes, plantes endémiques et objets lontan, ont également attiré l’attention des curieux et des amoureux de la nature.










