Ce lundi 15 septembre marque un rendez-vous essentiel : la Journée Internationale Pour la Liberté de l’Instruction (JIPLI). Créée en 2007, elle rappelle chaque année une évidence souvent oubliée : en France, ce n’est pas l’école qui est obligatoire, mais bien l’instruction.
Une diversité de choix à préserver
L’instruction peut prendre différentes formes : école publique, privée sous contrat ou hors contrat, cours à distance ou instruction en famille. C’est cette pluralité que la JIPLI met en avant et défend. Car choisir la façon dont son enfant apprend, c’est avant tout exercer une liberté fondamentale :
celle d’adapter l’instruction aux besoins et au rythme de chacun.
Longtemps perçue comme marginale, l’instruction en famille concerne aujourd’hui près de 40 000 enfants en France. Ce chiffre ne cesse d’augmenter, porté par des parents qui souhaitent offrir un environnement d’apprentissage différent, parfois plus serein, parfois plus personnalisé. Qu’il s’agisse de suivre des cours via les écoles en ligne, de se tourner vers des organismes privés ou d’expérimenter des pédagogies comme Montessori, Freinet ou Steiner, les approches sont multiples.
Les études menées depuis plusieurs décennies le confirment : les enfants instruits en famille ne souffrent pas d’isolement, bien au contraire. Ils développent souvent une autonomie solide, une bonne socialisation et une curiosité nourrie par le quotidien.
Une liberté menacée ?
Si la JIPLI existe, c’est aussi pour rappeler que cette liberté reste fragile. Les débats autour de l’instruction en famille sont fréquents, et les familles doivent souvent justifier leur choix face à des contrôles renforcés. Pourtant, permettre à chacun d’apprendre autrement, à son rythme et selon ses besoins, ne devrait pas être vu comme une entorse à la règle, mais comme une richesse collective.
La Journée Internationale Pour la Liberté de l’Instruction n’est donc pas une simple date symbolique. C’est un appel : celui de continuer à défendre le droit d’apprendre autrement.
Car l’avenir de nos enfants mérite que nous restions vigilants et unis.
Aujourd’hui, souvenons-nous : la liberté d’instruction n’est pas un privilège, c’est un droit. À nous de le protéger.


