Originaire de La Réunion, Eythan Nony- Hoareau poursuit ses études de journalisme à l’ISCPA de Toulouse depuis deux ans. Passionné par le métier et désireux de s’investir sur le terrain, il effectue actuellement un stage de deux mois au sein d’un journal local. Un stage qu’il n’a pas trouvé sans peine : les démarches auprès des médias métropolitains se sont soldées par un silence total, malgré de nombreuses candidatures envoyées.
“J’ai postulé partout en France, mais je n’ai reçu aucune réponse. C’est ici, chez moi, à La Réunion, que j’ai enfin été entendu”.
Malgré les partenariats de son école avec des titres reconnus comme La Dépêche du Midi, les places ont rapidement été pourvues. Sans réseau solide dans les rédactions locales, Eythan a dû compter sur des contacts personnels pour décrocher une opportunité. Le stage a été confirmé près de deux semaines après la fin de ses partiels, en avril.
Une réalité injuste pour les étudiants motivés
Dans les écoles privées de journalisme, le stage est une condition obligatoire pour valider la première année. Ceux qui n’en trouvent aucun sont contraints de redoubler… et de repayer une année entière. À l’ISCPA, les frais de scolarité s’élèvent à 7 000 euros par an. D’autres établissements demandent entre 4 000 et 5 000 euros, mais le coût reste significatif.
“Certains ont été assidus toute l’année. Ils n’ont rien lâché. Mais faute de stage, ils devront recommencer. Ce n’est pas juste”.
Certains élèves peuvent valider leur année avec un mois ou deux de stage et rattraper leur retard ensuite. En revanche, ceux qui n’ont décroché aucune expérience professionnelle à l’issue de leur première année doivent recommencer intégralement leur cursus. Une situation lourde de conséquences, surtout quand le manque de stage n’est pas lié au travail ou à l’engagement des étudiants, mais à l’absence de réponses de la part des rédactions.
Une passion qui ne faiblit pas
C’est l’amour du sport qui a conduit Eythan à envisager une carrière de journaliste. Après avoir hésité entre la culture et l’événementiel, il s’est tourné vers un métier qui lui permet d’exprimer sa passion et d’aller à la rencontre du public. Ce qui lui plaît particulièrement, c’est l’absence de routine entre les reportages, les déplacements et la diversité des sujets.
“Ce que j’aime, c’est que chaque jour est différent. C’est vivant, humain. Et j’apprends à voir le monde autrement.”
Il poursuivra encore deux années d’études avant l’obtention de son diplôme en 2027. Par la suite, il envisage soit de se lancer dans le monde professionnel, soit d’approfondir son parcours avec un master spécialisé.
Entre passion, exigence et obstacles financiers, son parcours reflète les défis silencieux que rencontrent les futurs journalistes dans le système privé.



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