Généralement, les crèches de Noël sont installées dans les églises… Jean-Max Nativel, candidat du « Rassemblement Dionysien/Saint-Denis d’abord », encarté au Rassemblement national, a manifestement décidé d’innover via une demande assez originale. Il s’adresse à la maire ainsi qu’à tous les élu.es du chef-lieu pour leur demander d’installer une crèche de Noël carrément à la mairie. Voici ci-dessous le contenu de sa lettre : « Habitant.e de la commune de Saint-Denis, profondément attaché’e à son histoire, à sa diversité culturelle et à son vivre-ensemble, je me permets de vous adresser la présente demande relative à I’installation d’une crèche de Noël au sein de I’Hôtel de Ville durant la période des fêtes de fin d’année.
Loin de toute démarche confessionnelle ou prosétyte (ndlr : on suppose qu’il a voulu écrire prosélytiste), cette crèche s’inscrirait avant tout dans une approche patrimoniale, culturelle et symbolique, à l’image de nombreuses traditions réunionnaises qui mêlent héritages européens, africains, malgaches et asiatiques. À La Réunion, Noël n’est pas seulement un fait religieux : c’est un temps social, familial et culturel, partagé par des habitants de toutes croyances et parfois d’aucune.
Dans un souci de cohérence avec les valeurs d’inçlusion, de pluralisme et de respect des sensibilités portées par Ia commune, cette crèche pourrait être : présentée comme un élément du patrimoine immatériel réunionnais, accompagnée d’un cartel explicatif contextualisant son sens historique et culturel, intégrée dans une mise en scène ouverte, valorisant la diversité des représentations familiales, sociales et culturelles présentes sur notre territoire.
ll s’agirait ainsi non pas d’exclure, mais au contraire de reconnaître une tradition parmi d’autres, au même titre que les célébrations du Dipavali, de l’AiT, du Nouvel An chinois ou du 20 décembre, qui participent toutes à l’identité plurielle de Saint-Denis.
Convaincu.e que la laïcité, telle que définie par la République, n’efface pas les cultures mais garantit leur coexistence apaisée dans I’espace public, je reste persuadé’e qu’une telle initiative pourrait renforcer le dialogue, la compréhension mutuelle et le sentiment d’appartenance commune.
Je vous remercie par avance de I’attention portée à cette demande et me tiens à votre disposition pour tout échange complémentaire.