Entendez par « stratégie financière », des réalisations qui sont déjà dans les tuyaux et qui démarreront cette année ou en début de l’année prochaine comme la phase 2 et 3 de la NRL (Nouvelle Route du Littoral) ou encore le lycée des métiers de la mer au Port (pose de la première pierre le 12 novembre), celui des métiers du tourisme et de l’hôtellerie à Saint-André; le projet de câble sous-marin de 85 millions d’euros (fonds européens) qui reliera la Réunion à l’Afrique du Sud, lui même connecté avec Singapour; Plusieurs projets également en matière de santé parmi lesquels l’extension du CHOR de Saint-Paul, la création d’un pôle mère-enfant au CHU Nord, d’un nouveau service en oncologie pour traiter du cancer du sein, d’une unité de greffe rénale, d’un nouvel IFSI (écoles d’infirmiers) dans le Nord ‘ancien hôtel Bellepierre)… Bref, de nombreux projets qui devraient se concrétiser en dépit d’un contexte budgétaire contraint. Ce qui a fait dire à la présidente Huguette Bello, lors de l’assemblée plénière de ce jeudi 30 octobre, que « la Région poursuivra en 2026 une stratégie financière responsable malgré de fortes contraintes extérieures ».
Une assemblée plénière de la Région qui s’est tenue à la pyramide du Moufia dans un hémicycle peu rempli. De nombreuses chaises, surtout du côté de l’opposition, sont restées vides.
Une dizaine de dossiers figuraient à l’ordre du jour de la séance, parmi lesquels les orientations budgétaires 2026. A noter l’absence de Patrick Lebreton, 1er vice-président, délégué aux finances. En tant que maire de Saint-Joseph, il a été retenu dans sa commune en raison des obsèques de Théo et Louane (frère et sœur) deux enfants décédés dans l’accident de Rallye survenu dimanche dernier à la Plaine-des-Grègues.
A la demande de la présidente Huguette Bello, une minute de silence a été observée par les élus. Un petit bouquet blanc a été symboliquement posé sur une table au sein de l’hémicycle. Au nom de la Région Réunion et à son nom personnel, Huguette Bello a présenté « ses pensées les plus sincères » à la famille meurtrie et s’est associe à la douleur de celle-ci.
Après la minute de silence, place a été faite aux motions dont la lecture a d’emblée donné le ton quant au contexte budgétaire fortement marqué par « les contraintes extérieures ». Un contexte qui ne sera pas sans impact sur la politique budgétaire des collectivités locales. Comme l’ont rappelé les élus de la majorité régionale, « les mesures inscrites dans le Projet de loi de finances (PLF) et du Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2026, prévoient une baisse significative des crédits consacrés aux Outre-mer, notamment pour l’économie, l’emploi, la jeunesse, la mobilité, l’éducation, la santé et le logement ».
Par ailleurs, « les projets de lois comportent également des mesures qui impactent les budgets des collectivités, notamment les Régions, tant en dépenses qu’en recettes, et par conséquent leur capacité d’intervention et d’investissement ». La Région insiste sur le fait que « ces mesures ont été définies sans prise en compte des demandes des organisations professionnelles et des collectivités, ni évaluation sociale de leurs conséquences dans un territoire où la vulnérabilité économique demeure structurelle ». Parmi ces mesures : les modifications substantielles affectant les dispositifs de la défiscalisation et de la LODEOM, pourtant structurants pour les économies ultramarines ».
Les élus régionaux ont cité « les réductions successives du soutien de l’Etat aux emplois aidés (PEC/Parcours Emploi Compétences) dont le taux de prise en charge a été abaissée à 43,5% pour une durée de 6 mois ». Les élus de la majorité alertent sur « le risque d’un effet cumulatif des mesures régressives » et exigent du gouvernement « la révision immédiate des mesures du PLF et du PLFSS concernant les Outre-mer ; La préservation des ressources des collectivités ultramarines qui doivent faire face à une demande sociale forte et à des besoins d’investissement encore importants sur le territoire ; la sécurisation de la LODEOM et des dispositifs de défiscalisation ; La suspension de l’application de toute mesure de modification des dispositifs de la LODEOM et de la défiscalisation ; L’ouverture d’une concertation avec les collectivités régionales et ultramarines avant tout arbitrage budgétaire impactant ces territoires ; Le rétablissement pour les PEC d’un taux de prise en charge plus compatible avec les réalités socio-économiques de la Réunion et la cohérence avec les engagements du CIOM (Conseil interministériel Outre-mer) ». Il y a aussi des menaces au niveau européen. Et à ce titre, les conseillers régionaux « alertent de nouveau sur le risque de démantèlement de la politique régionale qui pose la question de la survie, sur les bases actuelles, des futurs programmes opérationnels européens ».
« Beaucoup d’incertitudes » nationales, européennes, internationales aussi (les guerres). Des efforts seront vraisemblablement demandés aux collectivités locales pour contribuer au redressement des comptes publics. « C’est dans ce contexte compliqué et encore lourd d’incertitudes que s’inscrivent nos orientations budgétaires 2026, qui doivent préparer l’élaboration du 5ème budget de plein exercice de notre mandature », a précisé la présidente Huguette Bello qui, malgré ces « fortes contraintes extérieures », prend le pari de « la poursuite d’une stratégie financière régionale responsable » en 2026.
Huguette Bello a souligné que « la stratégie financière menée depuis 2021 a permis de redresser les finances de la Région avec un recul de la dette régionale de près de 200 millions d’euros de 2021 à 2024 ». Le cadre budgétaire 2026 va s’inscrire dans la continuité de la stratégie financière mise en œuvre depuis 2021 pour garantir la réalisation des projets inscrits au PPI-PPF sur la période 2023-2030.
La présidente a rappelé que « les recettes de fonctionnement s’établissent à 658 M€ alors que les charges sont de 489 M€ (hors intérêts) ; Les recettes d’investissement (hors emprunt) s’élèvent à 196 M€ et les dépenses d’investissement sont de 513 M€. Le niveau d’épargne brute dégagé est de 144 M€, avec une capacité de désendettement de 9 années. Le recours à l’emprunt augmente à 231 M€ portant l’encours de dette à 1 290 M€. Le budget de la Région sera d’un peu plus de 1,4 milliard d’euros. Ecoutez Huguette Bello, elle est au micro d’Yves Mont-Rouge :
Une prise de bec entre Vergoz et Bertile
Le débat qui a suivi la présentation des grandes lignes des orientations budgétaires n’a pas été très animé, hormis une rapide prise de bec entre Michel Vergoz et Wilfrid Bertile. Le maire de Sainte-Rose, comme a son habitude s’est lancé d’abord lancé dans un assez long monologue. Une intervention relativement pertinente sur des sujets comme le manque criant de logements sociaux à la Réunion (50 000 demandes en attente), ou encore sur le déclassement des terres en faveur de CBO Territoria dans le cadre du SAR (Schéma d’Aménagement Régional), sans oublier la subvention de 5 millions d’euros en faveur de Jacques de Chateauvieux (Sapmer). Une prise de parole cependant décousue, destructurée la rendant ainsi peu compréhensible et donc peu audible. En clair, concernant la Sapmer, Michel Vergoz a voulu faire comprendre que l’investissement de 5 millions d’euros d’argent public au capital de la Sapmer de Jacques de Chateauvieux » s’est fait à perte ». Il a poursuivi : « sur les 5 M€, la Région a déjà perdu près de 1,5 millions d’euros » car « de Chateauvieux a menti » puisque le « TAC » (Taux admissible de capture » a baissé de 20% en juillet 2025. Le directeur général de la Sapmer avait d’ailleurs parlé « d’un effondrement colossal », expression reprise par Michel Vergoz.
A cela, Wilfrid Bertile a laissé entendre que si Vergoz faisait tout ce battage aujourd’hui c’est parce que son « ami » est devenu pêcheur et « qu’après avoir obtenu un quota de légines en utilisant ses bonnes relations politiques avec le socle commun (majorité gouvernementale/présidentielle, il a migré vers le RN ». Wilfrid Bertile n’a pas donné de nom dans l’hémicycle mais d’aucuns savent qu’il voulait parler de Laurent Virapoullé, patron de « Pêche Avenir » spécialisée dans la pêche à la légine. Laurent Virapoullé qui fait également partie de « Trait-d’Union », le mouvement politique pro-Macron présidé par Michel Vergoz. A part cet échange plus comique que tendu, la séance s’est déroulée dans le calme. L’opposition a été on ne peut plus silencieuse, comme endormie. Elle n’a rien trouvé à redire ni sur les orientations budgétaires de 2026 ni sur les phases 2 et 3 de la NRL (Nouvelle Route du Littoral). Une opposition qui a validé tous les rapports de l’ordre du jour.
A la fin de la séance, la présidente Bello a pris le temps d’aller vers les élus de l’opposition pour leur faire une bise. Au moins, eux, ont daigné se déplacer jusqu’à Saint-Denis, même si c’était pour faire le tas. Les autres – dont certains n’assistent plus aux séances depuis quelques mois déjà – n’ont même pas fait le déplacement.
C’était le cas de Richard Nirlo, maire de Sainte-Marie, qui a justifié ses absences en expliquant qu’il a été très pris par la mairie où il était occupé « à redresser les finances communales ». Et après s’être réjoui publiquement de son « excellent travail » en mairie, il a manifestement retrouvé du temps pour venir aux plénières de la Région où il a félicité la présidente et la majorité pour le lancement prochain des travaux de la NRL (phases 2 et 3). Richard Nirlo en a profité pour demander des explications à la présidente concernant la voie de dégagement entre Beauséjour et Saint-Denis, projet qui, selon lui, aurait été shooté par la Région. Fabrice Hoarau, élu délégué aux grands travaux, s’est levé, s’est renseigné auprès de son DGA, puis est revenu, avant de s’adresser au maire de Sainte-Marie : « on ne voit absolument pas de quoi vous voulez parler. On n’a jamais vu passer ce dont vous nous parlez. Et on ne fait pas d’ostracisme à la Région. On ne laisse pas les dossiers dans le tiroir ». Avant lui, Huguette Bello s’est dit surprise. « On ne discrimine personne. Ce n’est pas ma façon de travailler. On vient de financer une école à Beauséjour pour 1,5 millions d’euros ». Céline Sitouze, vice-présidente de la Région (et candidate, tout comme Nirlo, aux municipales de 2026 à Sainte-Marie) a indiqué « n’avoir jamais entendu parler de ce projet de voie de fluidification en conseil municipal ».
Réponse de Richard Nirlo : « ce projet a bien été débattu en conseil municipal. Vous n’y étiez peut-être pas ce jour-là. Mais nous avons reçu un accord de principe de la Région. Il y a même eu un courrier ». Finalement, il a accepté la proposition faite par la présidente Bello « qu’un rapprochement des services de la Région et de la mairie se fasse le plus rapidement possible ».
Au cours de cette plénière consacrée en partie aux orientations budgétaires, certains élus ont profité pour mettre en avant les projets en cours : Céline Sitouze pour l’éducation (les deux lycées à venir); Laëtitia Lebreton pour la Santé; Karine Nabeneza pour la formation professionnelle et Normane Omarjee pour le numérique, plus précisément pour le projet câble sous-marin dont la mise en œuvre est programmée pour 2028. Nous reviendrons sur ces projets.

Concernant celui de la NRL, Guillaume Branlat, le DGA a expliqué à l’assemblée les phases à venir. A ce sujet, Huguette Bello et le préfet Patrice Latron avaient déjà tenu, il y a une semaine, une conférence de presse. La Région va bientôt démarrer en novembre prochain les travaux des 3,1 km de routes manquants dont 2,5 km de Viaduc, pour un coût total de 846 millions d’euros; 5 000 emplois générés dans le BTP. Des travaux qui vont débuter par la déconstruction de l’auto-pont entre la Ravine-à-Malheur et la Possession.
L’auto-pont sera démonté essentiellement de nuit; La bretelle de l’échangeur sera fermée quelques jours avant, à partir du 18 novembre, pour un démontage dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 novembre 2025. Entre novembre 2025 et février 2026, commenceront les travaux de raccordement et de terrassement nécessaires pour la construction de la voie où sera basculée la circulation, dans un premier temps dans le sens Saint-Denis – Le Port. Elle sera mise en service dans 8 mois, « mi-2026 ».
Entre juillet 2026 et novembre 2026 auront lieu les travaux pour le basculement de l’autre sens de circulation, Le Port-Saint-Denis. En novembre 2026, une fois les deux sens de circulation basculés sur cette nouvelle route du littoral, il sera possible de construire les bretelles provisoires notamment vers l’ouest. De novembre 2026 à juin 2027, achèvement de l’échangeur. Le nouvel échangeur livré mi-2027 permettra la connexion directe entre la RN1, la digue de raccordement, et les voiries locales de La Possession. Le Viaduc sera pour sa part livré en 2030.
Les élus ont ensuite pris acte de deux rapports de la Chambre régionale des comptes (CRC) relatifs à la gestion des déchets et à la restauration scolaire (1 € le repas dans les lycées), sur lesquels nous reviendrons également très prochainement. La prochaine session plénière de la Région sera consacrée notamment au Budget Primitif. Elle devrait se tenir normalement début décembre ou, exceptionnellement, en raison du contexte budgétaire national, d’ici à janvier 2026.



5 millions d’euros pour la SAPMER !!!! et après i vende à ou 40 euros le kilo de légine !!! moin personnellement mi achète pas li ! moin lé pas là pou nourrir zot vice !!! Et soit dit en passant : moin lé pas là ek la légine , mi préfère rouve un boîte sardine Robert pou fé à li : en sauce sardine , avec brédes mouroug ou en salade ek le pain !!!! pas cher et en plus i paré lé bon pou la mémoire !!!
Ensuite il y’a sur l »île :
Au bas mot : 40 000 demandes de logements sociaux en attente , et quand i construit le Réunionnais lé même pas prioritaire !!! il faut la PRL : Préférence Régionale pour le Logement !!!
C’est une volonté politique, il faut avoir le courage de ses ambitions ! l’ambition de nos décideurs n’est t’elle pas entre autres le bien être de sa population ?????
Alors les contraintes !!! les contraintes !!! qui ça i subit les contraintes pour l’instant ???????
SA, BAND COMMUNISTES,BAND VICIEUX, QUI VEUT PROFITE DE TOUT???MET ENCORE LA PAS ASSEZ!!!ET C’EST CE QUE LA Fé QUE LA REUNION ET LA DROITE AUSSI NA SON RESPONSABILITéES ,LA JAMAIS AVENCER ET QUE SURTOUT LES AUTRES QUE LA RENTRE A LA REUNION(Z’OREYL ET MAHORAIS )Lé PLUS QUE NOUS ACTUELEMENT???
QUEL CONTRAINTE?????TOUTE I VIENS DU GOUVERNEMENT????(L’ARGENT SURTOUT).DONC S »EST QUOI LES CONTRAINTES???
Une stratégie financière responsable ! Comme Bernadette elle a gaulé jacques , vous reconnaissez d’avoir gaulé votre peuple ? Maintenant démontrez hors mis le verbe haut , et le ténor que vous avez , cela n’est plus d’actualité ! On approche de 2030 et on désire que cette île soit une île naturel , avec des tuteurs politiciens qui la protege avec ces us et coutumes , ou la simplicité et le respect du peuple priment ! Vous êtes née sur cette île ? Alors Defendez intelligemment les envahisseurs juste pour réellement défendre votre âme créole