Le député Perceval Gaillard a adressé un courrier daté du mercredi 19 mars au Ministère des Outre-mer relatif à l’activation du Fonds de secours pour les Outre-mer suite au passage du cyclone GARANCE. Celui-ci sera doublé dans la foulée d’une question écrite au gouvernement. « Si aucune réponse d’ici-là, je poserais la question directement au ministre Valls lors de son audition prévue le 25 mars devant la délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale », précise le parlementaire de La France Insoumise.
« Monsieur le Ministre des Outre-mer,
Suite à un échange avec le Président de la Chambre de Commerce et de l’Industrie de La Réunion, monsieur Pierrick ROBERT, au cours duquel il m’a alerté sur le nombre important d’entreprises non assurées (34% selon la dernière enquête menée par la CCIR) qui se retrouvent en difficulté après le passage du cyclone Garance sur notre île, j’attire votre attention sur l’activation possible par votre ministère du Fonds de secours pour les Outre-mer.
Comme vous le savez, il s’agit d’un dispositif permettant l’aide financière en faveur des victimes des calamités publiques se trouvant dans une situation économique et sociale fragile, mises en situation de grande précarité par une catastrophe. Ce dispositif n’est donc pas une indemnisation (du type « assurance ») mais bien un secours destiné aux situations les plus critiques.
Le financement des secours à partir de ce programme se décompose en deux catégories :
• le dispositif de secours d’extrême urgence pour verser une aide limitée mais immédiate aux sinistrés afin de leur permettre d’acquérir des produits de première nécessité (produits alimentaires, vêtements, bâches pour la couverture de maisons, etc.) ;
• le fonds de secours proprement dit pour aider les particuliers (sous condition de ressources), les entreprises à caractère artisanal ou familial dont les biens non assurés ont subi d’importants dommages ; les exploitants agricoles peuvent aussi en bénéficier pour leurs pertes de fonds et de récolte, de même que les collectivités territoriales s’agissant de leur patrimoine non assurable (ponts, routes, réseaux d’adduction d’eau potable, réseaux d’assainissement, mobilier urbain en particulier).
19 jours après le passage de Garance sur notre île, la situation catastrophique de nombreuses familles et entreprises justifie pleinement l’activation de ce fonds qui l’a été en 2024 pour la tempête Candice ou le cyclone Belal à La Réunion ou pour les tempêtes et ouragans Philippe et Tammy en 2023 à la Guadeloupe.
Complémentaire du fonds d’urgence de 200 millions d’euros à destination des collectivités annoncé lors de votre venue à La Réunion, il permettrait à nombre d’entreprises artisanales ou familiales de ne pas mettre la clef sous la porte et à nombre de particuliers de pouvoir subvenir à leurs besoins les plus essentiels.
Dans l’attente d’une réponse positive de votre part, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre des Outre-mer, l’expression de ma haute considération ».



Le ministre était là non? Pourquoi l’écrire encore une superbe idée d’un Lfiste