Si les routes ont retrouvé leur fluidité, la colère des taxiteurs, elle, ne s’est pas éteinte. La grève se poursuit sous préavis illimité, mais cette fois sans barrages ni opérations escargot.

Grégory Tréport, président de la Fédération Réunionnaise des Artisans Taxis, s’est exprimé hier en direct sur Free Dom, au micro de Frédéric Rustan. Il a confirmé qu’un nouveau rendez-vous est prévu le 5 juin prochain avec le préfet, pour tenter de faire avancer les négociations.

Dans le même temps, les réactions restent partagées. Beaucoup se disent soulagés de circuler librement à nouveau, mais plusieurs auditeurs ont exprimé leur agacement quant à la méthode employée. Le blocage des routes a laissé un goût amer chez certains usagers.

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Fin de la grève des taxis : un accord de principe et une reprise du dialogue annoncée

La mobilisation des taxis, déclenchée ce lundi à La Réunion, s’est achevée à l’issue d’une rencontre qualifiée de constructive entre les représentants syndicaux et la Préfecture. Une délégation de chauffeurs, issue des différentes zones de l’île, avait été reçue afin de faire entendre ses revendications, notamment sur les modalités d’application de la convention liant les taxis à la CGSS.

Environ 200 professionnels ont répondu à l’appel de l’intersyndicale, participant à deux opérations escargot organisées depuis le Sud et l’Est de l’île. Après 2 heures 30 de négociations au sein de la Préfecture, les représentants syndicaux se sont déclarés satisfaits des avancées obtenues.

Un nouveau rendez-vous est d’ores et déjà fixé au 5 juin pour relancer les discussions à l’échelle locale, cette fois en présence de la CGSS. Cette prochaine réunion devra permettre de préciser les modalités spécifiques à La Réunion dans le cadre de la convention régissant les transports sanitaires.

À la sortie de l’entretien, les syndicats ont annoncé la levée immédiate du mouvement, saluant une volonté d’ouverture de la part des autorités. Si le conflit est momentanément suspendu, les chauffeurs restent attentifs aux suites des engagements pris, dans l’attente de réponses concrètes.

Ce premier déblocage ouvre la voie à un dialogue que les professionnels du secteur espèrent constructif et durable, à l’approche de cette nouvelle phase de négociations.

Grégory Treport, président de la FRAT, s’est exprimé à l’issue de la réunion en Préfecture :

« La convention qui concernera La Réunion devra impérativement être signée avec les représentants syndicaux légitimes. C’est un point fondamental.

C’est dans le cadre de cette convention locale que nous pourrons intégrer les éléments essentiels permettant de préserver notre méthode de travail actuelle ainsi que la tarification adaptée à notre territoire.

Le préfet s’est engagé à faire remonter, au plus haut niveau de l’État, l’importance de permettre à La Réunion de négocier et encadrer cette convention de transport sanitaire en grande partie localement.

Il a été acté que cette convention sera formalisée par un protocole et signée conjointement par les trois présidents des syndicats représentatifs.

C’est ce que nous voulions, et c’est ce que nous avons obtenu. »