La sénatrice de La Réunion Évelyne Corbière-Naminzo a saisi le ministre de l’Économie, la ministre des Outre-mer et la ministre de l’Agriculture afin d’alerter sur les conséquences économiques et sociales d’un amendement récemment adopté au Sénat concernant la filière du rhum réunionnais.
Cet amendement, porté par le sénateur Stéphane Fouassin (groupe RDPI) dans le cadre du projet de loi de finances pour 2026, prévoit une forte augmentation de la fiscalité sur le rhum produit à La Réunion, pouvant atteindre 1 615,72 euros par hectolitre d’alcool pur, soit une hausse de 1 200 % par rapport à la taxation actuellement en vigueur. Selon la sénatrice, cette mesure se traduirait par une augmentation d’environ 8 euros par bouteille sur le marché local.
Évelyne Corbière-Naminzo rappelle que le groupe communiste du Sénat s’est opposé à cet amendement, estimant qu’il ferait peser un risque majeur sur une filière déjà fragilisée. Elle souligne que l’argument sanitaire avancé pour justifier cette taxation reste, selon elle, très insuffisamment démontré, dans la mesure où la mesure ne concerne que les rhums locaux, sans s’appliquer aux alcools importés comme le whisky, le vin ou la bière, pourtant plus largement consommés à La Réunion.
La sénatrice insiste également sur le contexte particulièrement difficile dans lequel intervient cette réforme fiscale. La filière canne-sucre-rhum a été lourdement touchée ces dernières années par les cyclones Belal en 2024 et Garance en 2025, ainsi que par des épisodes répétés de sécheresse. La production de canne aurait ainsi atteint le niveau le plus bas de son histoire récente, fragilisant l’ensemble de la chaîne économique.
Composée exclusivement de TPE et de PME locales, la filière du rhum réunionnais se retrouverait, selon elle, dans une situation d’insécurité économique majeure. La hausse des prix entraînerait une perte estimée entre 10 % et 20 % des volumes commercialisés, au profit des alcools importés, avec un impact direct sur la compétitivité des producteurs locaux.
L’élue alerte également sur les conséquences sociales. La filière représente environ 1 200 emplois directs, indirects et induits, hors emplois en amont chez les planteurs et dans l’industrie sucrière. La mesure pourrait compromettre les recrutements prévus en 2026 et conduire à des suppressions d’emplois à moyen terme, tout en fragilisant les nouvelles distilleries récemment créées sur le territoire.
Évelyne Corbière-Naminzo dénonce enfin un amendement adopté sans concertation avec les professionnels, perçu par les acteurs de la filière comme une rupture de confiance. Elle rappelle que le rhum réunionnais constitue à la fois un patrimoine culturel et gastronomique, mais aussi un produit reconnu à l’international, bénéficiant d’une indication géographique, de distinctions internationales et d’exportations vers l’Europe.
Estimant que cette mesure crée une rupture d’égalité avec les autres territoires ultramarins et aggrave un déséquilibre fiscal déjà existant, la sénatrice appelle le gouvernement à ne pas retenir cet amendement dans la version finale du projet de loi de finances pour 2026, au nom de la compétitivité, de l’emploi et de l’équité républicaine.



Il faut choisir, le beurre ou l’argent du beurre !
ici nou veu lé dé.
La taxe est taxe sur le rhum est dévastateur,mais pas sur la santé de la population alcoolique,nos élus ne pensent qu à l argent et non a la santé du peuple bravo bande d élus mafieux.
Incroyable la position de la députée Évelyne Corbière qui protège les intérêts des industriels & des débits de boissons et autres commerces au lieu de défendre la santé des milliers de personnes & leurs proches touchés par les ravages de l’alcoolisme .
La santé des personnes & des familles doit primer
c’est la posture de la droite, à la solde des dirigeants économiques…
Mdrr…. LA CORBIERE… l’UFR qui défend le rhum …. On aura tout vu avec ses manipulateurs …..