Selon la préfecture de La Réunion, la saison 2024-2025 des feux de forêts à La Réunion est marquée par une augmentation significative du nombre de départs de feu. 510 incendies ont été recensés, contre 226 lors de la saison précédente. Malgré cette hausse, la surface totale brûlée diminue légèrement, avec 398 hectares touchés contre 563 en 2023-2024. Deux événements majeurs ont mobilisé d’importants moyens : un incendie de broussailles dans la savane de Saint-Paul, ayant détruit 187 hectares de végétation, et un feu de forêt à La Montagne (Saint-Denis), qui a ravagé 44 hectares dans une zone périurbaine à fort enjeu écologique.
Certaines zones du territoire ont connu une pression accrue, notamment les secteurs de Salazie et de l’Éperon, où l’activité incendiaire a nécessité une vigilance constante. La période allant de la mi-septembre à la mi-décembre, identifiée comme particulièrement à risque, fait l’objet d’un renforcement des dispositifs de surveillance et d’intervention. Un appui national est déployé dans ce cadre, avec la présence de la mission d’appui à la sécurité civile du 15 septembre au 15 janvier, ainsi que le déploiement du DASH-8, un avion bombardier d’eau, opérationnel du 1er octobre au 15 janvier.
La lutte contre les feux de forêts repose sur une coordination étroite entre les différents acteurs institutionnels : le SDIS 974 assure les interventions d’urgence, Météo France fournit les bulletins de vigilance, l’ONF intervient sur la prévention et la surveillance des massifs, le Parc National protège les zones cœur classées au patrimoine mondial, et les forces de sécurité intérieure (Police et Gendarmerie) prennent en charge la surveillance, le contrôle et les enquêtes post-incendie.
Il est rappelé que 9 feux sur 10 sont d’origine humaine, intentionnelle ou accidentelle. La prévention des comportements à risque reste un levier essentiel. La préfecture rappelle les bons réflexes à adopter : alerter immédiatement les secours (112, 18 ou 114 pour les personnes malentendantes), débroussailler autour de son habitation, ne pas brûler de déchets verts, ne pas jeter de mégots en nature et utiliser exclusivement les aires de pique-nique aménagées pour les barbecues. La mobilisation collective est déterminante pour la protection des espaces naturels de l’île.


