Entreprises en difficulté : La Réunion enregistre une forte hausse des défaillances au 1er trimestre 2025

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Le dernier rapport de l’IEDOM-IEOM met en lumière une détérioration notable de la situation économique dans les territoires ultramarins, et plus particulièrement à La Réunion. En cumul sur douze mois à fin mars 2025, 2 368 procédures de redressement ou de liquidation judiciaire ont été enregistrées dans les Outre-mer (hors Polynésie française), en hausse de +8,9 % par rapport à l’année précédente. La progression est plus marquée encore dans plusieurs territoires insulaires.

La Réunion concentre à elle seule près de 40 % des défaillances ultramarines. Entre avril 2024 et mars 2025, 1 098 procédures collectives y ont été recensées, soit une augmentation de +15,5 % en un an . Cette croissance, bien qu’en ralentissement par rapport aux trimestres précédents, traduit une fragilité persistante du tissu économique local.

Tous secteurs confondus, c’est l’hébergement-restauration qui affiche l’évolution la plus préoccupante à l’échelle ultramarine avec une flambée de +32,4 %, suivi des services aux entreprises (+18,8 %) et du commerce (+12,1 %) . Si la construction reste relativement stable (+1,1 %), elle continue de représenter près d’un cinquième des défaillances dans les DOM.

À l’échelle de la France entière, la tendance à la hausse se confirme mais à un rythme légèrement plus soutenu : +12,2 % avec 66 656 défaillances enregistrées sur la même période. Toutefois, la progression ralentit par rapport aux trimestres précédents, signe que l’Hexagone pourrait approcher un palier.

La hausse est particulièrement marquée à Mayotte (+44,1 %), en Guadeloupe (+29,5 %) et en Guyane (+27,5 %). À l’opposé, la Nouvelle-Calédonie connaît une baisse significative du nombre de procédures (-23,3 %), attribuée aux mesures exceptionnelles de soutien économique mises en place à la suite de la crise de mai 2024.

La situation à La Réunion reste préoccupante, malgré un ralentissement relatif. Les secteurs du tourisme, des services et du commerce apparaissent comme les plus vulnérables, dans un contexte où la reprise peine à s’ancrer durablement. Ce constat appelle à une vigilance accrue et à des mesures de soutien ciblées pour les secteurs en tension et les petites structures les plus fragiles.

1 Commentaire

  1. L’article met en lumière une réalité que les entrepreneurs réunionnais vivent au quotidien : les faillites explosent parce que l’environnement économique est tout simplement invivable. Et la principale cause ? Une pression fiscale et sociale insupportable. Trop de charges, trop d’impôts, trop de paperasse. On étouffe ceux qui créent de la richesse et de l’emploi.
    Et pendant ce temps, la Chambre des Métiers et la Chambre de Commerce brassent de l’air. Des grandes déclarations, des plans d’accompagnement creux, des réunions stériles… Mais aucune mesure concrète, aucun allègement réel, aucune prise de position forte face à l’État ou aux collectivités.
    Les entreprises tombent les unes après les autres, et tout ce qu’on entend, ce sont des discours convenus. À quoi servent ces institutions si elles ne sont pas capables de défendre réellement ceux qu’elles sont censées représenter ?
    Il est temps de regarder la vérité en face : le système est à bout de souffle. Si rien ne change, ce ne sont pas seulement des entreprises qui vont disparaître, ce sont des emplois, des familles, et tout un tissu économique local qui va s’effondrer. Il faut agir!

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