Au cœur du quartier de Bellepierre, l’école primaire ou d’Application est secouée par une vague de dysfonctionnements graves, révélés par la colère et l’inquiétude grandissante de plusieurs parents d’élèves. Au centre de la tourmente, une directrice pointée du doigt pour son manque de réaction face à des manquements répétés aux règles élémentaires de sécurité et de respect dans l’enceinte de l’établissement.
Les témoignages convergent : l’établissement est devenu un lieu où l’insécurité et l’absence d’encadrement mettent les enfants en danger, psychologiquement et physiquement.
Des règlements ignorés, une sécurité bafouée
La première alerte concerne la sécurité physique des enfants. Selon une mère d’élève, des balles de munitions ont circulé dans la cour mais aucune aucune note d’information a été remise aux parents pour vérifier le sac des enfants dès l’entrée dans l’école. Mais le plus troublant reste le non-respect du règlement intérieur concernant l’accès à l’établissement. N’importe qui semble pouvoir entrer, y compris des personnes n’ayant pas à y déposer d’enfant.
Une mère, dont les enfants fréquentent l’école, raconte avoir été la victime et le témoin direct des conséquences de ce laxisme. Son fils, 7 ans et demi, a été pris à partie et invectivé par une autre mère qui n’aurait jamais dû être là. L’incident, survenu devant le portail (l’entrée et la sortie), a dégénéré lorsque le père est arrivé et a agressé verbalement la mère et menacé les enfants.
« La directrice lui dit : ‘Monsieur, pas dans l’école, réglez ça dehors.’ À aucun moment elle n’est intervenue, n’a mis mes enfants en sécurité. »
Malgré une main courante déposée par la victime et un signalement au Rectorat, l’agresseur continuerait de circuler librement dans l’école, sans qu’aucune sanction ne soit prise.
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Des incidents ignorés, des enfants blessés
Un autre point soulevé par les parents est l’absence de communication de l’école lors des blessures d’enfants ou des incidents. Un enfant aurait trouvé des mégots de cigarettes dans la cour, un lieu pourtant interdit aux fumeurs. Un autre cas, plus alarmant, concerne un enfant qui aurait été brûlé par une cigarette (un incident qui a généré des menaces de signalement à la famille plutôt qu’une enquête sur l’origine du mégot).
De plus, des parents se plaignent que lors de la pause méridienne, des musiques jugées « salaces » ou « vulgaires » sont diffusées, ce qui pousse inévitablement les élèves à les chanter. Pourtant, lorsque des enfants sont réprimandés pour avoir dit des gros mots, la directrice refuserait d’entendre le lien de cause à effet.
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L’acharnement ou le manque de soutien ?
La situation a pris une tournure encore plus personnelle lorsqu’une mère a alerté l’inspection académique. Depuis cet événement, elle rapporte un sentiment d’acharnement sur ses enfants. Les deux garçons, qui s’étaient plaints d’intimidation, se verraient maintenant traités de menteurs par certains membres du personnel. L’un d’eux, retrouvé en pleurs, a raconté avoir été mis en retrait dans une autre classe sans que ses leçons pour le lendemain ne lui soient transmises.
La mère a par ailleurs dénoncé des interrogatoires de la part de la directrice dans son bureau sur des sujets privés (« Qu’est-ce que tu regardes à la télé, qu’est-ce que vos parents vous donnent à manger« ), sans prévenir les parents au préalable, un acte jugé non habilité.
Cette escalade a généré un stress important chez les enfants, au point que certains ne veulent plus aller à l’école. Un sentiment partagé par d’autres parents :
« Il y a plein de cas comme ça qui se passe dans cette cour d’école. Nous essayons d’alerter le rectorat sur ces agissements et comportements de la directrice mais elle est protégée au rectorat. »
Face à la pression, l’inspectrice académique a fini par réagir en demandant des mesures, mais les parents craignent que l’institution cherche surtout à « temporiser » ou à « retourner la situation » contre ceux qui dénoncent. La question de l’inaction de la directrice, notamment Madame H., face à l’agression et à la mise en danger des enfants, reste au centre des préoccupations.
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L’enjeu est désormais d’assurer le bien-être et la sécurité des enfants, avant qu’un incident plus grave ne se produise à l’école primaire de Bellepierre. Une rencontre avec un médiateur est prévue jeudi prochain, laissant les parents dans l’attente de mesures concrètes et d’un changement de cap.


