Dans un contexte où la majorité des Français sont appelés à travailler plus longtemps, le régime de retraite du personnel navigant de l’aéronautique civile fait figure d’exception… et désormais d’anomalie. La Cour des comptes pointe dans son dernier rapport un système aussi avantageux pour les bénéficiaires qu’inquiétant pour l’équilibre national des retraites.
Le personnel navigant peut en effet partir dès 50 ans, un âge impensable pour tous les autres salariés du secteur privé. À cela s’ajoute une prestation de majoration dès 55 ans, versée jusqu’à l’âge légal du régime général. Autrement dit : ils partent plus tôt, touchent plus vite et perçoivent davantage que n’importe quel autre actif placé sous le régime Agirc-Arrco.
Si ce régime autonome — unique dans le paysage français — avait été conçu pour compenser les contraintes d’un métier exigeant, il est aujourd’hui devenu un dispositif dont les privilèges interrogent. La Cour des comptes est catégorique : ces paramètres créent un déficit technique structurel, masqué provisoirement par les 5,1 milliards d’euros de réserves financières accumulées lorsqu’il y avait davantage de cotisants. Une situation qui ne pourra pas tenir à long terme.
Au-delà du volet financier, la gouvernance interne pose également question. Le conseil d’administration du régime est jugé peu représentatif, la tutelle de l’État trop faible, et plusieurs pratiques internes sont pointées du doigt : interventions excessives dans la gestion, manque de transparence, irrégularités dans les remboursements de frais, effectifs en hausse sans baisse du recours à des prestataires externes, règles de commande publique appliquées de manière partielle.
Le rapport souligne aussi des dysfonctionnements techniques : retards dans la vérification des droits, lutte contre la fraude insuffisante faute d’outils juridiques adéquats, contrôle interne en partie externalisé, alors même que le régime brasse plusieurs milliards d’euros.
Alors que chaque réforme des retraites provoque crispations et sacrifices pour la grande majorité des travailleurs, le maintien d’un régime permettant des départs quinze ans avant les autres et garantissant des prestations majorées nourrit un sentiment d’injustice. La Cour des comptes estime qu’une modernisation en profondeur est devenue indispensable.
Son message est clair : le régime du personnel navigant constitue aujourd’hui un îlot de privilèges coûteux, difficilement justifiable dans le contexte économique et démographique actuel. Et il appartient désormais au gouvernement de décider s’il doit continuer à flotter… ou enfin rentrer dans le droit commun.



50 ans !!! Bin mi sa fait un reconversion !!!
Et les gars dan bâtiments i doit raler jusqu’à 62 ou 64 ans !!! Comme Caliméro i dit : c’est vraiment trop injuste !!!
Abat les privilèges …..
A qd un coup de rabot sur les avantages de ts ses élus qui sont plus qu’avantager par leur système de retraite et d’indemnisation.
Encore une fois le peuple doit payer leurs conneries ,et se laisser faire par des abrutis notoires.
Ils ont mis le payer ds un gouffre financier depuis des décennies ,et ils veulent ns faire payer ttes leurs médiocrités.
Faudrait aussi faire une réforme pour nos cers élus .
Et les privilèges des députés, sénateurs….. Et les magistrats de La cour des comptes..??
Il était temps que la CRC ouvre ses yeux.!!!