Un an après le passage du cyclone Chido, Mayotte a commémoré ce dimanche un événement qui a profondément marqué le territoire. La ministre des Outre-mer Naïma Moutchou, en déplacement dans l’archipel, a participé dans la matinée à un dépôt de gerbe, en hommage aux victimes de ce cyclone qui a frappé l’île le 14 décembre 2024.
Le cyclone Chido avait touché Mayotte avec une violence exceptionnelle. Des rafales de vent supérieures à 200 km/h avaient été enregistrées dans certaines zones, provoquant des destructions massives. Selon les autorités, le bilan humain faisait état de plusieurs dizaines de morts et de plusieurs milliers de blessés, tandis que des milliers d’habitations avaient été endommagées ou détruites, en particulier dans les quartiers les plus précaires. Les réseaux d’eau, d’électricité et de télécommunications avaient été fortement perturbés pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
Un an plus tard, les conséquences restent visibles. De nombreuses habitations sont encore couvertes de bâches, des débris demeurent dans certains secteurs et une partie de la population vit toujours dans des conditions dégradées. La reconstruction, annoncée après la catastrophe, est jugée lente par de nombreux acteurs locaux, alors que les besoins en logement, en infrastructures et en services publics restent importants.
À l’occasion de cet anniversaire, la députée mahoraise Estelle Youssouffa a publié une déclaration soulignant la situation actuelle de l’île :
« Marquer l’anniversaire du cyclone Chido est pour Mayotte une double souffrance : celle du traumatisme qui est présent dans notre quotidien avec les débris, les bâches, les blessures autour de nous et celle d’une (re)construction qui n’est pas là. Courage à nous. »
Cette commémoration intervient dans un contexte où Mayotte continue de faire face aux conséquences sociales, économiques et humaines de Chido, un an après un des épisodes cycloniques les plus destructeurs qu’ait connus le territoire.


