Conflit des transporteurs : le CGTR GTOI dénonce la prise en otage des salariés

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Depuis lundi, le blocage orchestré par les transporteurs, rejoints par les gérants de stations-service, perturbe fortement l’activité économique à La Réunion. Parmi les entreprises touchées figure le groupe GTOI, dont les chantiers sont à l’arrêt. Si la direction a choisi de maintenir les salaires pour l’instant, la menace d’un passage au chômage partiel inquiète fortement les salariés.

Dans un communiqué diffusé ce 26 septembre, le syndicat CGTR GTOI dénonce une situation « impensable ». Selon l’organisation, les employés n’ont « aucune responsabilité » dans ce conflit et « n’ont pas à en payer le prix ». Le syndicat souligne que la crise actuelle révèle aussi les limites d’une « sous-traitance excessive », qui fragilise l’entreprise et ouvre la porte à de nouvelles tensions sociales.

La CGTR rappelle par ailleurs que les revendications des transporteurs, qui exigent une revalorisation de leurs tarifs, doivent aller de pair avec une meilleure rémunération de leurs salariés et le respect des conventions collectives. « Si tel est le cas, nous espérons que leurs employés seront enfin dignement rémunérés », souligne le communiqué, tout en critiquant les pratiques qui tirent le secteur « vers le bas, au détriment de tous ».

Alors que les Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) sont en cours et que celles du BTP vont bientôt s’ouvrir, le syndicat demande que les salariés de GTOI soient eux aussi entendus. « Ce sont eux qui bâtissent les chantiers et font vivre l’entreprise. Ils ne peuvent pas être les grands oubliés », insiste la CGTR.

Enfin, le syndicat déplore un « deux poids, deux mesures » dans la gestion des conflits sociaux. Il pointe le contraste entre la fermeté déployée face aux grèves du BTP et l’absence de réaction face aux blocages actuels. « Le droit de grève doit être respecté pour tous, sans intimidation ni discrimination », rappelle-t-il.

La CGTR GTOI conclut en réaffirmant sa mobilisation et en appelant la direction ainsi que les donneurs d’ordre à « prendre leurs responsabilités » pour éviter que les salariés ne paient le prix d’un conflit qui n’est pas le leur.

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