Alors que la gestion des déchets constitue un enjeu majeur pour l’île, la Chambre régionale des comptes (CRC) pointe de graves retards dans la mise en œuvre du Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets (PRPGD).
Un retard qui interroge
La loi NOTRe de 2015 a confié aux régions la responsabilité d’élaborer un plan global de gestion des déchets. À La Réunion, la procédure a été engagée en 2016… mais près de dix ans plus tard, le document n’est toujours pas adopté. Revirement stratégique, recours administratifs et réserves de l’État expliquent en partie cette inertie.
Une gouvernance fragilisée
La CRC dénonce un pilotage trop faible : en 2016, un seul chargé de mission suivait ce dossier. Aujourd’hui encore, les moyens humains et financiers restent limités, empêchant une animation efficace de la politique des déchets. Résultat : manque de coordination entre acteurs et visibilité quasi nulle pour le grand public.
Des enjeux environnementaux et sanitaires pressants
Au-delà des questions administratives, les défis sont immenses. Si les déchets du BTP dominent en volume, ce sont surtout les déchets ménagers, dangereux et issus des activités économiques qui inquiètent, avec des impacts directs sur la santé, l’environnement et la qualité de vie des Réunionnais.
Quelles solutions ?
La CRC appelle la Région à :
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Adopter sans délai le PRPGD pour lui donner une portée prescriptive.
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Renforcer les moyens de pilotage et de suivi, aujourd’hui jugés insuffisants.
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Améliorer la communication vers les habitants, afin de favoriser une véritable culture de prévention et d’économie circulaire.
Un enjeu de société
La gestion des déchets est bien plus qu’une affaire technique. Elle conditionne l’avenir environnemental de La Réunion, son attractivité et la santé de ses habitants. Sans plan clair, les risques de saturation, de pollution et de perte de confiance citoyenne s’accroissent.
Pour aller plus loin, consultez le rapport complet : La prévention et la gestion des déchets à La Réunion : évaluation de politique publique
