Ce mercredi matin, le président de la CIVIS et maire de Saint-Pierre, David Lorion, accompagné de plusieurs élus communautaires, a convié la presse au siège de la communauté d’agglomération pour annoncer une inflexion majeure dans la politique de transport public. Une volonté claire de redéfinir l’offre actuelle de mobilité, jugée insatisfaisante par une partie des usagers et plusieurs maires membres.

« Une DSP signée, mais une offre qui doit évoluer »

Dans une prise de parole attendue, David Lorion a rappelé que la délégation de service public (DSP) pour le réseau de transport avait été signée fin décembre 2024, mais que des ajustements sont désormais incontournables.

« L’offre de transport n’est pas figée. Elle va évoluer en fonction des réalités du terrain et des remontées de la population », a affirmé le président, insistant sur sa volonté d’ouvrir une nouvelle phase de concertation avec les six maires membres de la CIVIS, dans un esprit d’écoute et de co-construction.

Une volonté de sortir du blocage politique

Si la DSP avait divisé les communes – avec Saint-Louis, Cilaos et Les Avirons notamment opposées au schéma voté – les élus ont aujourd’hui tenu à montrer un front uni.

« On ne peut pas se satisfaire de ce qui est actuellement en place », a martelé la maire de Saint-Louis, soulignant que la contestation a permis des avancées concrètes, comme le rétablissement de plusieurs lignes supprimées depuis mars. Elle a également précisé qu’elle parlait au nom des communes absentes ce jour-là, mais solidaires des revendications.

Une concertation d’ici septembre

Une grande concertation citoyenne est désormais lancée jusqu’au mois de septembre. Elle vise à recueillir les attentes des usagers, identifier les secteurs les plus touchés, et adapter la desserte aux besoins réels du territoire.

Parmi les priorités évoquées :

• le rétablissement de lignes dans des zones rurales ou semi-urbaines,

• l’ajustement des fréquences,

• la reconsidération d’arrêts mal positionnés,

• une meilleure intermodalité avec les TCSP et vélos en libre-service.

« Nous ne sommes pas une ville dense comme Paris. Il faut accepter que certaines lignes ne soient pas rentables mais nécessaires », a insisté David Lorion.